Résultats Trail givré de Montanay

Trail givré de Montanay : rapide reprise de saison

Une 19e édition hyper rapide du Trail givré de Montanay que les vingt premiers bouclent entre 16 et 17 km/h de moyenne.

 

trail givré de montanay ()

Il faut être honnête. Se lever un dimanche à 7h30 pour se retrouver au départ d'un trail perdu au beau milieu de champs de céréales, avec 899 condisciples, le tout par un petit degré Celsius, pour la plupart des gens, l'affaire relève, peu s'en faut, à un trouble de l'humeur ou son proche cousin délirant. Pour les autres (c'est-à-dire les 900 trailers inscrits), la question qui se pose est simple : collant ou short ?

Il a beau faire une bonne caillante ce dimanche, ça va courir vite. J'apprendrai d'ailleurs que le vainqueur - Emmanuel Meyssat, double champion de France en titre de trail court et de montagne - a avalé les 23 kilomètres en 1h20 (et 32 secondes, important les secondes), à un peu plus de 17 km/h (temps record).

Le parcours du Trail givré de Montanay est en effet particulièrement roulant : 19 mètres de dénivelé positif par kilomètre. Pas de quoi effrayer un Flamand... Pour les montagnards, en revanche, c'est plus coton car le rythme est plus intense que sur les sommets. Mais comme dirait un ami, moins que clubber que clubbiste (Décines-Meyzieux, avec Fabien Antolinos pour coach) : "'faut bien s'y remettre et renfiler un dossard!".

9h15, me voilà parti pour le trail montanois (4e étape du Trail Tour National, ce qui a convaincu pas mal d'élites à chausser leurs crampons). Dossard 42. Comme prévu, ça part vite. Le parcours débute par quelques centaines de mètres de bitume avant d'enfoncer dans le Bois du Parc. Single track fangeux. Sortie de bois, place aux plaines de Montanay, au beau milieu des champs de (futures) céréales. On accélère la cadence. Première montée qui amène tranquillement au ravito, peu ou prou au 5e kilomètre, idéal pour petit-déjeuner avec quelques morceaux de bananes, un ou deux abricots secs et une tranche de pain d'épices engloutis en courant.

Légère montée le long de la ligne TGV. La course s'étire et s'écrème. Faux plat et petite descente vers la forêt qui jouxte la commune de Cailloux-sur-Fontaine, et via laquelle on retrouve la civilisation (on n'était pas perdu non plus...). Bosse d'environ 300 mètres bien raide, avec une quarantaine de mètres de dénivelé, le tout sur un monosentier glissant. Km 12, deuxième ravito et même régime, agrémenté d'un verre de coca (pour le sucre) et d'eau (parce que ma flasque isotonique est absolument trop dosée). De là, on peut voir les premiers, juste en face, qui en sont au 18e kilomètre...

Au fil des bosses, le peloton s'écrème

Grosse descente dans les mêmes bois et très agréable monotrace bosselé le long du ruisseau des Echets. On accélère la cadence encore un poil. Deux bosses au programme. Ça écrème encore. Sortie sur Fontaines-Saint-Martin par une belle montée bien raide. On relance en descente, avant d'attaquer une double bosse qui ralentit la vitesse de croisière. Très belle vue sur Fleurieu-sur-Saône. Aucun coureur ne cède pourtant à marcher. Ravito, le fameux siamois du 12e. On est au 18e kilomètre et certains choisissent l'option de ne pas s'arrêter. Erreur ? Certains se feront doubler quelques kilomètres plus loin en panne de carburant. D'autant que c'est sur cette portion que les gentils organisateurs ont placé la grosse difficulté : une montée sèche de 900 mètres de long pour 85 mètres de dénivelé. Un rapport de 10,5m de dénivelé pour 100m. Et au 19e kilomètre, ça pique sévère !

Les quatre derniers kilomètres seront un mix de faux plats et petits reliefs qui cassent le rythme et les jambes. Pour terminer par une côte légère d'un kilomètre. C'en est donc fini avec ce tTrail givré de Montanay 2018. Une belle édition et une belle reprise de saison !

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