Bloc Identitaires, GUD, Jeunesses nationalistes... autant de mouvements d'extrême droite qui regroupent un certain nombre d'adhérents à Lyon. Qui sont-ils ? Quels sont leurs messages ? Comment communiquent-ils ? Avec Mathieu Martinière, journaliste qui a mené de nombreuses enquêtes autour de l'extrême droite, Yves Michel Gillet et Charles Elé. (L'émission a été enregistrée avant les évènements survenus dans le Vieux Lyon avant le match OL-Tottenham)
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Quelques erreurs factuelles et imprécisions dans ce débat, mais je remercie tout de même les intervenants d'avoir su recentrer la discussion autour de ce qui me paraît être la source de cette résurgence fasciste en France: d'un côté la crise économique, qui historiquement a toujours favorisé le repli nationaliste et la xénophobie, et de l'autre la libération de la parole raciste, à la fois dans la société, symptôme de la défiance envers les immigrés et les musulmans suite aux attentats du 11/9,
mais également au sein d'une frange de la classe politique qui a bien compris, au soir du 21 avril 2002, le potentiel électoraliste d'un tel glissement. En revanche je ne souscris pas au discours qui voudrait que Lyon soit historiquement un terreau fertile pour l'extrême-droite.
De même que dans les années 80, l'université Lyon III a pu représenter un pôle d'attraction pour les théoriciens de l'extrême-droite par le biais de facilités internes en matière de recrutement et d'expression (cf rapport Rousso), aujourd'hui c'est le quartier Saint-Jean, littéralement colonisé depuis trois ou quatre ans par les jeunes fascistes, qui donne à Lyon cette image de « laboratoire de l'extrême-droite ».
De même que la sur-représentation de l'extrême-droite à Lyon III était le fruit d'une politique délibérée, on est en droit de se demander si l'implantation d'une extrême-droite radicale et violente dans un quartier commerçant et touristique qui est également le plus vidéo-surveillé de l'agglomération ne relève a minima d'une politique de laisser-faire,
voire d'un cynisme qui voudrait qu'en abandonnant ce quartier aux fascistes, on pacifie artificiellement la ville en limitant les risques de confrontations avec des opposants. Si ce devait être le cas, les événements de ces derniers jours démontrent bien l'inefficacité d'une telle politique.
A Lyon III, le recrutement de chercheurs issus de la « Nouvelle Droite » et de théoriciens racistes avait fait de cette université un pôle d'attraction pour toutes sortes d'agités plus ou moins organisés, causant les troubles que nous avons pu connaître. A Saint-Jean, la tolérance des autorités vis-à-vis des jeunes fascistes fait qu'aujourd'hui Lyon est réputée dans toute l'Europe comme une ville favorisant l'implantation de groupes d'extrême-droite.
Si nous voulons faire disparaître cette étiquette de « laboratoire de l'extrême-droite » qui colle à notre ville, nous devons commencer par faire le ménage à Saint-Jean comme nous l'avons fait à Lyon III.
Désolé Selim mais c'est pas en cassant le thermomètre que l'on fera tomber la fièvre, la réponse doit être globale. Si le 'ménage' a été fait à Lyon 3, c'est en raison de troubles provoqués au sein d'un établissement d'enseignement public qui enfreignaient le principe de neutralité, constitutionnel. Dans l'espace public, c'est autre chose! Restreindre la liberté d'expression de groupes politiques installés dans un quartier appelle une argumentation et non des mesures d'autorité!
Euh, de quel 'thermomètre' et de quelle 'fièvre' est-ce qu'on parle au juste ? Je ne saisis pas le sens de cette métaphore. Quant à la 'neutralité' et la 'liberté d'expression', ce sont des notions un peu hors de propos quand il s'agit de combattre l'extrême-droite, son discours d'exclusion et sa violence. Allez donc parler de neutralité aux commerçants du vieux lyon et aux supporters de tottenham agressés !
Comme le répète inlassablement un grand Professeur de Médecine mondialement reconnu, la plus grande pandémie mortelle pour l'homme est l'extrême droite.
MmeTOM ASSINI, je vous en prie, arrêtez de cirer les pompes, ça devient vraiment pénible ! On sait toute l'admiration et toute la reconnaissance (c'est normal quand on a eu un emploi sans en justifier les compétences) à l'égard de votre cher époux, mais là ça devient lourd !surtout que les super-qualificatifs ne sont pas ceux qui conviennent à la situation !