C’est avec un peu de retard qu’il a débarqué dans la salle de presse de l’Astroballe qui avait fait le plein pour l’occasion. Tony Parker, de retour dans son club des San Antonio Spurs, revient sur son mois et demi écoulé à l’ASVEL. Avec un brin de nostalgie mais sans rien regretter. Confessions.
Son départ
"Je pensais que la saison NBA ne reprendrait qu'en janvier, comme en 1999. Mais voilà un accord a été trouvé donc je dois partir. J’ai préparé mes valises. Je vais retrouver ma ville, mes chiens, ma maison, ma vie américaine. J’habite là-bas depuis plus de dix ans. C’est plaisant de retrouver mon chez moi."
Souvenirs, souvenirs...
"C’était génial ! J'ai pris du plaisir à l’ASVEL. D’avoir pu aider mon club, les jeunes, faire avancer les projets au quotidien… Je vais en garder que des bons souvenirs. C’est une expérience que je n’oublierai pas. De jouer pour mon coach (Pierre Vincent), de jouer avec Ronny (Turiaf) en France, c’est quelque chose qui ne reproduira jamais, d'autant plus que l'accord signé en NBA porte sur une durée de dix ans. Mon meilleur souvenir, reste ce premier match contre Paris. Cette ambiance, voir l’excitation des gens, pouvoir jouer devant mes amis, ma famille, ma grand-mère... C’était vraiment un moment particulier."
L’engouement
"C’était vraiment un truc de malade. On était un peu les Beatles (rires). Partout, où on allait, c’était de la folie. A Cholet, c’était n’importe quoi (rires). Au Havre aussi. A Strasbourg, c’était notre dernier match et le Rhénus était rempli pour la première fois depuis 2005. C'était sympa de voir que les Français adorent le basket. Nous avons un peu surfer sur la vague de notre médaille d'argent obtenue en Lituanie. Les gens étaient contents de nous voir. Le basket a aujourd'hui une très bonne image en France, c'est désormais à tous les présidents des clubs, des ligues, de la Fédération de prendre leurs responsabilités pour que cela perdure.
Les jeunes de l’ASVEL sans lui
"Je ne réfléchis pas de la sorte. Très sincèrement, j’espère qu’ils vont assumer leurs responsabilités. Ils ont fait un bon match contre Ostende. On croit en eux. Maintenant, ils doivent prouver qu’ils ont du talent."
Les projets de l’ASVEL
"Les différents chantiers avancent. On a eu une réunion avec les responsables de la FIBA pour que Villeurbanne puisse accueillir le 2ème tour de l’Euro 2015 (la France est candidate avec l'Allemagne, Ndlr). C’est quelque chose qui nous tient à cœur. On aimerait bien faire partie de cet Euro qui sera le dernier de ma carrière. Au quotidien, pendant ces deux mois, j’ai énormément appris auprès de Gilles (Moretton). J’ai pu voir comment il fonctionnait, comment il gérait le club. Ça n'a été que du bonus pour moi. Je ne regrette pas du tout mon choix effectué en 2009 d'être venu à l'ASVEL."
Un retour à Villeurbanne ?
"Je viens de jouer pendant deux mois, je ne pense pas à ça pour l'instant ! Aujourd'hui, je pense aux Spurs. Je l’ai déjà dit, je pensais effectuer la dernière année de ma carrière à l'ASVEL mais on verra à ce moment là comment je me sentirai moralement et physiquement."
TIPI c'est du sang neuf pour le basket