Le village de Mesnay © stephane-godin.com / Jura Tourisme

Escapades dans Le Jura : un patrimoine d’exception sur la route des vins

Destination nature par excellence, avec ses lacs, forêts et montagnes, le Jura est aussi la promesse d’un voyage gustatif et épicurien. Son vignoble aux noms qui font rêver, l’Étoile, Arbois, Château-Chalon…, s’étire au cœur d’un paysage aux collines ondoyantes et ne dispute sa renommée qu’avec de célèbres spécialités fromagères. Villages de charme et sites exceptionnels, dont la Grande Saline de Salins-les-Bains classée à l’Unesco, dévoilent leurs charmes printaniers le temps d’un long week-end où les plaisirs se conjuguent assurément au pluriel.

À l’heure où les vignes s’éveillent, prêtes pour un nouveau cycle, les ponts de mai sont l’opportunité parfaite pour partir à la découverte du vignoble jurassien. S’étendant le long du Revermont, au pied des premiers contreforts du Jura, sur une bande étroite et longue de 80 kilomètres, de verdoyantes collines dessinent un échiquier de vignes et prairies.

© Benjamin Becker / Jura Tourisme

À moins de 2 heures en voiture de Lyon, visites de caves, dégustations et rencontres mais aussi balades vous permettront d’appréhender un vignoble à taille humaine (le plus petit de France !), d’une diversité pourtant exceptionnelle.

Le village de Lavigny © stephane-godin.com / Jura Tourisme

Un vignoble aux sept AOC

Vins effervescents, secs ou liquoreux, robes aux éclats d’or ou de rubis, les vins du Jura présentent d’inattendus trésors.

Quatre AOC géographiques – Arbois, l’Étoile, Château-Chalon et Côtes-du-Jura – et trois AOC produits – Crémant du Jura, Macvin et Marc du Jura – les distinguent. Le Jura est réputé pour ses vins blancs, qui dominent la production, et où les cépages de chardonnay et de savagnin sont rois.

Vignes de Passenans © Jérôme Genée / Jura Tourisme

Cépage caractéristique du Jura, le savagnin donne naissance au célèbre Vin Jaune, nectar vieilli pas moins de six ans et trois mois en fûts de chêne. Aujourd’hui apprécié de nombreux chefs étoilés pour leurs accords mets-vins, le célèbre critique gastronomique Curnonsky l’avait élu parmi les cinq meilleurs vins blancs du monde !

Côté rouge, le Jura brille par trois cépages : pinot noir, trousseau et poulsard (parfois aussi dénommé ploussard). Enfin, le vin de paille, liquoreux et sucré, viendra sublimer apéritifs, entrées ou desserts.

Dégustation à Château-Chalon © stephane-godin.com / Jura Tourisme

Une bouteille atypique

Le Vin Jaune se reconnaît à sa bouteille à la rondeur singulière, d’une capacité de seulement 62 centilitres, nommée “clavelin”. Cet écart par rapport à une bouteille standard de 75 centilitres est dû à la “part des anges”, pourcentage d’alcool qui s’évapore et qui pour le vin jaune n’est pas “ouillé”, c’est-à-dire compensé par l’ajout de vin dans le tonneau. Un voile de levures va se former à la surface du vin et ainsi le préserver du contact direct avec l’oxygène, lui conférant sa typicité.


Label “Vignobles et Découvertes”

Quoi de mieux pour appréhender la grande diversité de ces vins que de s’immerger dans leur terroir et aller à la rencontre des vignerons ?

Depuis 2012, le Jura est labellisé “Vignobles et Découvertes”. Une distinction nationale valorisant les grandes destinations touristiques et viticoles françaises, et dont le label rassemble, dans le vignoble jurassien, plus de 130 professionnels.

Pour retrouver toutes les bonnes adresses estampillées “Vignobles et Découvertes” :  www.vignoble-jura.fr


Château de Frontenay © stephane-godin.com / Jura Tourisme

À la découverte des vignes... en mode slow !

Avant les grandes chaleurs estivales, laissez les beaux jours de mai vous inviter à de bucoliques balades entre les vignes.

De nombreux circuits faciles, de 3 à 6 kilomètres, vous emmènent au cœur du patrimoine viticole jurassien. Balades entre les vignes à Arbois, au Vernois, avec ses vastes coteaux viticoles en amphithéâtre, à Montaigu – village d’enfance de Rouget de Lisle, compositeur de La Marseillaise – offrant une vue plongeante sur Lons-le-Saunier, à Château-Chalon, dominant les reculées avoisinantes ou encore à Pupillin, où règne le poulsard, ce cépage rouge typiquement jurassien.

C’est en marchant et prenant le temps d’observer que le vignoble s’apprécie… sans modération ! Pensez aussi vélo. De nombreux prestataires proposent à la location des cycles, électriques ou non, pour des sorties au milieu des vignes, avec possibilité en route de dégustations et visites de domaines.

Balades dans les vignobles :  www.vignoble-jura.fr


© Benjamin Becker / Jura Tourisme

Road trip !

Pour une découverte plus exhaustive, quatre idées de road trips, sur un ou plusieurs jours, mettent en lumière les différentes facettes du Jura via quatre itinéraires : autour du village vigneron de Passenans et Poligny, Arbois et ses alentours, Lons-le-Saunier et les villages du Sud Revermont ou encore la Haute-Seille. 

Toutes les bonnes adresses de dégustation, balades, hébergements sur le site Jura Tourisme :  www.vignoble-jura.fr


Arbois © stephane-godin.com / Jura Tourisme

S’immerger dans les villages viticoles

Capitale des vins du Jura, le pittoresque village d’Arbois, où serpente la Cuisance, présente nombre de boutiques, maisons vigneronnes et caveaux de dégustations.

Flânez autour de la place de la fontaine, et ses jolies arcades du XVIIe siècle, de son église Saint-Just, à la jolie couleur ocre, ou traversez le petit pont de pierre piéton des Capucins, au charme fou, au pied de la tour médiévale de la Gloriette.

Au bord de la rivière, la maison où Louis Pasteur passa une grande partie de ses étés est restée dans son jus et restitue bien l’ambiance familiale.

Autre village de caractère entouré de vignes, Poligny, capitale du comté, abrite un beau patrimoine architectural. Le Sud Revermont n’est pas en reste : de Lons-le-Saunier à Saint-Amour, de jolis villages vignerons tels Montaigu, L’Étoile, Lavigny, Rotalier, Grusse ou Maynal ponctuent la route des vins ainsi que de remarquables châteaux comme Arlay, Chevreaux ou encore Frontenay.


Baume-les-Messieurs © stephane-godin.com / Jura Tourisme

Château-Chalon et Baume-les-Messieurs : deux des “plus beaux villages de France”

Perché sur son éperon rocheux, Château-Chalon, avec ses ruelles et maisons de pierre, exhale un doux charme bucolique.

De son belvédère, qui surplombe les vignes où règne en maître le cépage de savagnin, le regard s’étend à l’entrée de la reculée de Baume-les-Messieurs. Ce second village classé “plus beau de France”, à une quinzaine de minutes en voiture de Château-Chalon, se blottit au pied d’une des plus spectaculaires reculées jurassiennes.

Cette spécificité géologique du Jura désigne une étroite vallée bordée de falaises qui se termine en impasse. C’est là tout au bout que se niche la célèbre abbaye de Baume-les-Messieurs, fondée au IXe siècle. L’histoire raconte que c’est d’ici que l’abbé Bernon partit en 910 avec six moines de Baume et six moines de Gigny pour fonder la célèbre abbaye de Cluny…


Musée de la Lunette © Ariane Fornia / Jura Tourisme 

Un patrimoine historique et architectural exceptionnel

Si le vignoble jurassien possède une forte identité, le Jura se targue également d’un patrimoine historique de premier plan et de nombreux musées.

Avec des découvertes parfois surprenantes ! Fruit de son histoire, Saint-Claude dans le Haut-Jura abrite le musée de la Pipe et du Diamant ainsi qu’une étonnante collection d’art au musée de l’Abbaye (dont des Bonnard ou Dufy).

À Morez, c’est un insolite musée de la Lunette tandis qu’à Bois-d’Amont, les collections sont dédiées à la boissellerie. Incontournable pour les familles, le musée du Jouet, à Moirans-en-Montagne, présente plus de 2 000 jeux tandis que la Maison de La Vache qui rit, à Lons-le-Saunier, déroule plus de 100 ans d’histoire de façon ludique.

La Maison de La Vache qui rit © Jura Tourisme

Le comté est, lui, à l’honneur à la Maison du Comté, à Poligny, ou à la spectaculaire cave d’affinage du fort des Rousses. Les avides de Grand Nord auront rendez-vous à Prémanon, à l’espace des Mondes polaires.


Dole et sa collégiale © Jura Tourisme

Dole : ville d’art et d’histoire

Ancienne capitale du comté de Bourgogne (actuelle Franche-Comté) jusqu’en 1678, date à laquelle elle devient française suite à la conquête de Louis XIV, qui déplace la capitale régionale à Besançon, Dole a gardé de son brillant passé un patrimoine architectural lui valant aujourd’hui le label “Art et histoire”.

De la collégiale Notre-Dame, avec son clocher porche culminant à 73 mètres, à son hôtel-Dieu construit dans le style Renaissance (comme plusieurs hôtels particuliers) en passant par le romantique canal des Tanneurs – bordé au Moyen Âge d’une dizaine de tanneries artisanales, aujourd’hui devenu un petit paradis de terrasses fleuries et jolis ponts de pierre –, Dole déroule une atmosphère empreinte de sérénité.

Ville de naissance de Pasteur, dont la maison a été convertie en musée, son nom est aussi attaché à celui de Marcel Aymé, l’auteur des Contes du chat perché, qui y passa son enfance.


La Grande Saline à Salins-les-Bains © Prépare ta Valise / Jura Tourisme

La Grande Saline : patrimoine mondial de l’Unesco

À Salins-les-Bains, la Grande Saline est une plongée dans une tranche d’histoire franc-comtoise. Une passionnante visite guidée convie le visiteur sur un site où l’eau est ici plus salée que dans… la mer Morte !

Exploité dès le VIIIe siècle, le sel de Salins, né d’un océan disparu, a laissé ici, à 246 mètres de profondeur, une couche de 40 mètres de sel.

De somptueuses galeries souterraines, construites au XIIIe siècle, telle une cathédrale, racontent cette exploitation du sel qui, au XIXe siècle, s’industrialise. Ici, pas de mine mais une eau salée, qu’il faut remonter et chauffer à grand renfort de bois avant de collecter la précieuse denrée : on parle alors de sel ignigène.

Salins est dès le Moyen Âge une des plus importantes salines d’Europe. Véritable or blanc, à une époque où le sel est le principal moyen de conservation des aliments, il est jalousement gardé : deux forts, dont on voit toujours les vestiges, protégeaient la ville.

La Grande Saline ferme ses portes en 1962. Si seuls 20 % du site subsistent, la Grande Saline a conservé les outils et mécanismes d’époque, un véritable trésor qui lui a permis d’être inscrite en 2009 au patrimoine mondial de l’Unesco.


Les thermes de Lons-le-Saunier © stephane-godin.com / Jura Tourisme

S’envelopper des bienfaits des eaux thermales

Deux espaces thermaux avec offre de spa – dans un joli bâtiment du XIXe, à Lons-le-Saunier ou baignant dans une architecture moderne, à Salins-les-Bains – vous feront profiter des bienfaits de leurs eaux naturellement salées et riches en oligo-éléments.

Les thermes de Salins-les-Bains © MizenBoite / Jura Tourisme

Plus d’infos ici


Pratique

Où se restaurer ?

Le bistrot de Port-Lesney, esprit guinguettes et gourmand, à Port-Lesney

https://chateaudegermigney.com/fr/restaurantle-bistrot-de-port-lesney.html

Maison Zugno, table gastronomique (et hôtel 5*), à Poligny

www.maison-zugno.com

Le Clos Alice, table gastronomique (et hôtel 5*), à Arbois

https://leclosalice.fr


Où dormir ?

La Villa romaine, 3 chambres d’hôtes dans un manoir et 2 gîtes, à Montmirey-la-Ville

https://villamontmirey.com

Gîtes Jérôme Arnoux, 4 gîtes dans une bâtisse de charme du XVIIe, à Arbois

https://jeromearnoux.com/les-gites

Le Clos Sainte-Marie, chambres d’hôtes, à Les Trois-Châteaux

www.leclossaintemarie-jura.fr


Où se détendre ?

Séjour de remise en forme à Salins-les-Bains, de 2 à 4 jours

Flânerie gourmande dans le Jura, parcours épicurien (3 jours/2nuits)


Événements

Le Printemps Palladien, festival floral et végétal, les 11 et 12 mai, à Syam

https://printemps-palladien.com

Cirque et fanfares, les 18 et 19 mai, à Dole

www.cirqueetfanfaresadole.com

Festival Idéklic, festival enfance et jeunesse, à Moirans-en-Montagne, du 10 au 13 juillet

www.ideklic.fr

Week-end gourmand du chat perché, du 27 au 29 septembre, à Dole

www.weekend-gourmand-dole.fr

• Festival des saisons Baroques du Jura, de mai à septembre

www.saisonsbaroquesdujura.fr


Comment s’y rendre ?

En voiture, comptez entre 1 heure 45 à 2 heures depuis Lyon

En train, Lyon – Lons-le-Saunier, direct, 1 heure 30

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