Le dispositif d’information sur la pollution à l’ozone a été levé par la préfecture, alors que l’air reste chargé de polluants et que la situation ne devrait pas s’améliorer dans les prochains jours avec les fortes chaleurs attendues. Explications.
Déclenché ce mardi, le niveau d’information sur la pollution à l’ozone a été levé aujourd’hui dans le bassin lyonnais. Raison : les niveaux d’ozone dans l’atmosphère sont descendus en dessous du seuil d’information, à savoir 180 mg/m3. Si, dans le texte, l’épisode de pollution est donc terminé, dans les faits la qualité de l’air ne s’est pas améliorée entre hier et aujourd’hui. Sur le site d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, elle est toujours considérée comme “médiocre” avec une tendance à la dégradation pour jeudi. “Hier, le dispositif a été mis en place sur le bassin lyonnais parce qu’il y avait des risques forts de dépassement à Grenoble et Lyon. Un dépassement qui s’est produit sur Grenoble, mais pas sur Lyon”, explique Atmo. Le dispositif avait donc été déclenché sur une prévision de dépassement du seuil de 180 mg/m3, qui n’a pas eu lieu. “Dans nos prévisions et nos modèles, il y a une marge d’incertitude non négligeable. Entre un niveau de pollution de 170 mg/m3 et le seuil d’information de 180 mg/m3, on est dans la marge d’erreur”, poursuit notre interlocuteur à l’observatoire de la qualité de l’air dans la région.
Le texte, au risque du yoyo
Est-il judicieux de lever le dispositif préfectoral quand les niveaux de pollution sont si proches ? Le principe de précaution ne pourrait-il pas s’appliquer alors que la problématique de la pollution grandit dans les métropoles et que plusieurs plaintes contre l’État ont été déposées à Lyon et Paris ? Tout est une question d’interprétation des textes. “On est dans des situations difficiles à gérer, nous confie-t-on chez Atmo. Strictement, dans le texte, pour maintenir un dispositif préfectoral d’épisode de pollution, il faut faire un constat de dépassement de 180 mg/m3. Certaines personnes sont partisanes de cette application stricte du texte. D’autres préfèrent éviter l’effet yoyo entre activation et levée du dispositif en maintenant les niveaux d’information ou d’alerte, par mesure de précaution.”
“Si l’on commence à dire que la crise c’est tout le temps, les gens ne vont plus suivre”
Ce choix se fait toujours en concertation entre Atmo et la préfecture, laquelle finit par trancher. Contactée, la préfecture du Rhône nous a répondu qu’elle préférait lever les dispositifs, quitte à les réactiver quelques jours plus tard, pour ne pas utiliser ces moyens exceptionnels trop souvent. “Quand il y aura vraiment un besoin d’agir sur la pollution, les gens ne le prendront plus en compte, se justifie-t-elle. En matière de pollution, il y a le quotidien, où l’on a agi avec nos moyens, sur la limitation de vitesse par exemple ; d’ailleurs, depuis 2015, la vitesse de circulation a été abaissée de 20 km/h partout dans la métropole. Et il y a les pics de pollution. Si l’on commence à dire que la crise c’est tout le temps, les gens ne vont plus suivre. Il faut des leviers pertinents pour que les gens écoutent.”
Un nouvel arrêté préfectoral devrait être présenté début juillet. “Cet arrêté zonal sur la pollution sera décliné au niveau du départemental et va assouplir les procédures”, assure la préfecture, qui n’a pas voulu en dire plus. “On aura plus de latitude sur la prévention”, se réjouit de son côté Atmo.
C'est bien. On va tous crever d'épuisement, ou dans des incendies, ou dans des maladies cardio-respiratoires et on discute des marges d'un yoyo.« - 170, 180? tu vois on est dans la limite sud de la marge de la crise. - Tu as bien raison Bernard. Et toi Bob, t'en penses quoi ? - Bah il faut le mette à l'ordre du jour de la COP22, c'est trop important.Super. J'ai trop hâte de poursuivre l'aventure sur Mars.
on nous prend pour des cobayes