Gestion financière : désastreuse. Gestion du personnel : déplorable. Relations avec les autres syndicats : dictatoriales. Rapports avec la SNCF : combativité de façade, soumission dans les faits. Le bilan de la CGT lorsqu’elle devient patron ? Rouge, forcément. La preuve par le CER de la SNCF à Lyon, documents exclusifs à l’appui.
Les 26 et 27 juin derniers, huit syndicats du comité d’établissement régional (CER) de la SNCF, CGT en tête, comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Lyon*. Leur sont reprochés des faits d’abus de confiance, faux et usage de faux. Durant des années, ils auraient ainsi ingurgité une bonne part du budget de fonctionnement du CER, via un accord de répartition imposé par la CGT et signé par tous.
D’ici au rendu du jugement, le 26 septembre, ces syndicats sont bien entendu présumés innocents. Nous avons toutefois pu explorer des dizaines de pages de documents exclusifs : PV de réunions du CER, courriers alarmistes du cabinet d’expert-comptable, bilans annuels, tracts dénonçant en interne la direction du comité... Mis bout à bout, ces documents jettent une lumière crue sur la façon dont un syndicat majoritaire impose sa loi au sein d’une structure censée servir les intérêts des salariés et qui, en fin de compte, aura servi à financer les syndicats eux-mêmes.
Une enquête en 4 volets :
1 – Gestion financière : mauvaises pratiques et bons amis
Déficit, découvert, dérives… La CGT est accusée de mener le CER de la SNCF au “chaos financier”.
2 – Management : “non-assistance à démocratie en danger”
Chèques-vacances, fête annuelle… La CGT manie la carotte et le bâton avec les autres syndicats du CER de la SNCF. (à venir)
3 – Ressources humaines : harcèlement à tous les étages
Menaces de licenciement, injures, voire intimidations physiques de salariés : des méthodes loin de l’esprit du syndicalisme. (à venir)
4 – Liens avec la maison mère : à quel jeu joue la SNCF ?
Grande absente au procès des huit délégations syndicales lyonnaises en juin dernier, la SNCF a pourtant toujours eu les cartes en main. (à venir)
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* Lyon Capitale a suivi ce procès : le compte rendu des audiences est en ligne ici et là (2e jour).
J'ai été entendu par la commission d'enquête parlementaire, Perruchot, et mon audition a été publiée par owni. Le cri du contribuable m' a également donné la parole : moi, cela fait des années que je dénonce les pratiques de la cgt, qui ne sont pas des dérives, mais sont structurelles, permanentes et congénitales. Quant aux méthodes de licenciement : menaces, chantage, coups montés, corruption, violations de toutes les lois, j'en passe et des pires.
Licencié en 2001 pour des motifs soi-disant économiques, j'ai fait condamner la cgt, en appel, sans avocat, mon licenciement ayant été reconnu illégal (aux prud'hommes, la cgt s'était entendue avec les représentants patronaux pour me faire perdre en rendant un jugement contraire à la loi et à la jurisprudence de la cour de cassation, voilà le genre de méthode). Quant aux motifs de licenciement ...
On parle beaucoup des CE, mais, moi, j'ai travaillé au journal de la cgt, la vo, et cela fait des années que je dénonce des scandales sans nom, quasiment dans l'indifférence générale; l'affaire Cahuzac est une simple grenade à côté de la bombe atomique que représentent les scandales dont j'ai connaissance. Malgré l'omerta, cela finira par sortir, et l'on verra que les membres des CE ne sont ni les seuls cgtistes à vomir, ni les pires ...
Lyon capitale veut parler des scandales dont la cgt est le théâtre ? Renseignez-vous sur le scandale de l'iseres, pseudo-institut d'histoire sociale de la cgt ... Cela s'est passé dans les années 2000/2001 ... Vous verrez ce que c'est qu'un vrai scandale, un énorme scandale, et vous verrez que vos cgtistes des CE ne sont que des enfants de chœur à côté ...
suite Les dérives présumées portent ; sur le budget de fonctionnement, de l'ordre de 500000 par an 500 000 euros par an, d'un organisme qui compte 120 employés. Le budget des activités sociales, de l'ordre de 3,7 millions d'éuros annuel, qui comprend des activités de loisirs , de restauration ou encore les chèques vacances, n'est pas en cause. En revanche, les dépenses purement fonctionnelles recèlent « des anomalies » estime une source proche du
suite du dossier, avec un déficit de 8 500 euros en 2002, porté à 79 000 euros en 2003. Les investigations de la PJ portent notamment sur des dépenses liées à des formations qui auraient bénéficié à des syndicats « en dehors de la vocation du
suite ce . selon la même source. D'autres aspects, plus anecdotiques, mentionnent des frais exagérés, comme des cartes d'essence ou des achats de bouteilles. La cgt au premier rang . Plusieurs personnes et les syndicats pourraient donc connaitre des ennuis
judiciaires. Au premier rang, la cgt, largement majoritaire à la tête du ce.
mais pas seulement, d'autres syndicats ont pu bénéficier de ces anomalies conclut en substance le
La suite de la procédure dépend désormais de la décision du parquet de lyon
Un dossier délicat, l'affaire renvoie plus largement au fonctionnement des comités d'entreprises, c'est une boite de pandore, commente une source judiciaire. Plusieurs options. Le parquet estime les infractions insuffisamment constituées et classe le dossier sans
suite. Ou il renvoie l'affaire devant le tribunal correctionnel probablement pour« abus de confiance et faux et usage
l'enquête sur la ce de la sncf avait éclaté dans un contexte tendu, en 2005, plusieurs syndicats dénonçaient une situation financière délicate, à limite de la cessation de
suite payement affichant une dette totale cumulée de 800 000 à 1 million d'euros selon les estimations et faisant l'objet d'un copieux redressement fiscal sur la TVA de la restauration.Ils évoquaient une ' gestion opaque '. Mise en cause, la CGT déplorait des arrière-pénsées en pleine période electorale et soulignait les baisses de dotations de la
quand la cgt cheminots reçoit une leçon de droit social certains dirigeants de la cgt cheminots auraient-ils oublié les fondamentaux du droit social . la question est posée ouvertement par des salariés en poste au ce de la région cer sncf de lyon.
suite les difficultés financières de l'organisme qui gère les activités sociales et la restauration de quelque 9 000 cheminots (`) ont entraîné des tours de vis croissants au cours des derniers mois. 104 employés - des CDI, des CDD et deux cheminots - travaillent pour le CER, dont une vingtaine au siège du cours Suchet, à Perrache. Ils étaient encore 125 l'an dernier. « Le problème, indique une source, c'est que la direction du cer tenue par la cgt ndlr ne met pas en place de plan social.
suite elle pousse les gens à basculer à la sncf sans vraiment leur demander leur avis : tous n'ont pas envie de se retrouver aux guichets ou contrôleurs dans les trains ». La loi oblige à enclencher un plan social à partir de dix suppressions de postes. Une employée l'a rappelé la semaine dernière à ...., secrétaire cgt du comité d'entreprise de la sncf de Lyon
suite dans une lettre en recommandé qui se passe de tout commentaire: s'il prive les salariés des réparations prévues par la loi en cas de licenciement économique éventuel, lui écrit-elle, l'employeur est passible de sanctions civiles et pénales amende prononcée , autant de fois qu'il y a de salariés concernés par l'infraction .
suite Ce courrier qui détaille de présumées atteintes au code du travail a été envoyé simultanément à in du travail. Le comité régional de la cgt contacté hier se déclarait ne pas disposer d'informations récentes sur le dossier du CER.
début du post Les dépenses douteuses du cede la sncf La police judiciaire vient de boucler l'enquête préliminaire sur la gestion du ce régional. Un dossier délicat, l'affaire renvoie plus largement au fonctionnement des comités d'entreprises, c'est une boite de pandore commente une source judiciaire. les conclusions du rapport mentionnent des infractions susceptibles de poursuites.
suite du début Un dossier délicat. la division financière de la police judiciaire de Lyon vient de rendre son rapport de synthèse après un an et demi d'enquête préliminaire consacrée à la gestion du cer de la sncf, Dans ses conclusions précisément datées du 18 octobre dernier, la pj estime que la gestion du ce est émaillée , d'une série de dépenses sans rapport avec l'objet social du comité. En clair, des détournements qui pourraient relever d'infractions pénales susceptibles de poursuites.