En 2024, 1 700 opérations de contrôle de l’environnement ont été réalisées dans le département du Rhône par la police spécialisée de l’eau et de la nature.
La mission interservices de l’Eau et de la Nature (MISEN) et le comité opérationnel de lutte contre la délinquance environnementale (COLDEN) se sont réunis le 11 avril afin de réaliser le bilan des contrôles et procédures judiciaires réalisées en 2024 en matière environnementale. Résultat : ce sont donc 1 700 opérations de contrôles qui ont été réalisées l’an passé dans le département du Rhône.
Dans le détail, 51 % concernaient la sécurité à la chasse, 39 % des opérations concernaient la police de l’eau et 10 % dans le domaine de la nature. La préfecture du Rhône précise par ailleurs que dans 13 % des contrôles, "des atteintes à l’environnement ont été constatées, constats ayant entraîné, dans plus de 93 % des cas, des suites administratives ou judiciaires." Elle ajoute que les principaux domaines d’infraction se rapportent à la "gestion qualitative de la ressource en eau et, dans une moindre mesure, la préservation des habitats naturels, des milieux aquatiques et des espèces protégées."
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Plan de contrôle validé pour 2025
Cette rencontre a également été l’occasion pour les différents acteurs mobilisés de valider le plan de contrôle départemental pour 2025. Les priorités établies sont la protection de la qualité des eaux et des milieux aquatiques (notamment par la répression des "pollutions ponctuelles" ou d’effluents agricoles), la protection des espèces animales et végétales, la pollution et la dépollution des sols et enfin, les infractions à la gestion des déchets issus de certaines activités économiques particulièrement impactantes.
Pour rappel, l’État a initié en 2021 une stratégie pour les "aires protégées." Aujourd’hui, 33 % du territoire national est classé en "aire protégée", le prochain objectif étant d’atteindre les 10 % en "protection forte", c’est-à-dire une zone où la fréquentation est trop importante face aux enjeux de biodiversité et nécessite un arrêté pour limiter, voire interdire, les passages. Dans le Rhône, 5 % du territoire est classé en "aire protégée" contre 0,5 % en "protection forte."
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