Près de 6 000 personnes ont défilé dans les rues de Lyon ce samedi 22 mars à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.
Les Lyonnais étaient nombreux dans la rue ce samedi 22 mars lors de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Près de 6 000 personnes ont défilé, selon la préfecture du Rhône, depuis la place Bellecour (2e arr.) jusqu’à la place Guichard, dans le 3e arrondissement. À l’appel du collectif de soutien aux réfugiés et migrants de Lyon, l’objectif était clair : marcher contre le racisme, l’exclusion et l’exploitation.
Suppression de la "loi Darmanin" et de la "circulaire Retailleau"
Syndicats, partis de gauche, militants de collectifs ou d’associations ou simples manifestants, la foule réunie ce samedi a avant tout dénoncé la "loi Darmanin" et la circulaire de Bruno Retailleau, toutes deux durcissant les conditions de régularisation et permettant l’expulsion d’un plus grand nombre de personnes. "Alors que l’État accentue les mesures violentes à l’encontre d’un grand nombre de personnes d’origine étrangère, ou présentées comme telle, les personnes avec ou sans papier, les discours et théories racistes sont banalisés. Cette banalisation contribue à la violence et constitue une menace pour les libertés", lance ainsi une membre de la CGT. "Cette loi et cette circulaire plongent un grand nombre de personnes dans la précarité et la clandestinité", explique encore le collectif de soutien aux réfugiés et migrants de Lyon.

Alors que sont scandés des slogans tels que "des papiers, un logement, du travail pour tous" et "réquisition des logements vides, des familles à la rue, on n’en veut plus", la foule a continué son parcours. Parmi les autres revendications : la régularisation immédiate des sans-papiers, la fermeture des Centres de Rétention Administrative (CRA) et l’accès au logement pour tous ont rythmé cet après-midi de mobilisation.
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"Tout le monde à le droit d’être respecté"
Comme lors de la manifestation pour la journée internationale des droits de femmes, une crainte revient : la montée de l’extrême droite et du fascisme. "On est face à une montée de l’extrême droite dans le monde et nous sommes dans un moment de crise. C’est essentiel que l’on se rassemble pour lutter ensemble", explique Gaëlle, jeune étudiante lyonnaise. Elle ajoute : "Il y a une réelle recrudescence de la haine en générale, qu’il s’agisse du racisme, de la transphobie, de l’homophobie, et maintenant c’est assumé. Les gens ne se cachent plus."

Parmi les manifestants, Sacha et Soleil déplorent "qu’il y ait encore du racisme et des fascistes en France. Dans toute l’Europe, on voit la montée de cette mouvance. Mais on est aussi ici pour défendre les gens, tout simplement. Aujourd’hui, en France, on est en mixité et c’est bien de vivre avec son temps, de respecter tout le monde, parce que tout le monde à le droit d’être respecté, peu importe notre genre ou notre couleur de peau", résume Sacha. "On est tous égaux. Et l’inconnu fait peur, mais il faut montrer qu’il n’y a pas lieu d’avoir peur. Il faut sensibiliser au maximum, tout simplement", ajoute Soleil.
Si quelques échauffourées ont éclaté en tête de cortège, notamment dans le quartier de la Guillotière, la manifestation s’est déroulée dans le calme. Deux personne ont été interpellées pour des dégradations, indiquent les services de l'État. Le cortège a finalement atteint sa destination aux alentours de 16h30.
Ils ont le droit d'être anti blancs mais les autres ne peuvent pas être anti noirs!
Tout simplement Anti-Con !