La justice a de nouveau débouté la Métropole de Lyon qui reproche à la Ville d'Écully d'empêcher l'ouverture d'un centre pour mineurs sur sa commune.
Déboutée une première fois en janvier, la Métropole de Lyon est de nouveau désavouée par la justice. La collectivité dirigée par Bruno Bernard avait en effet assigné en référé la Ville d'Écully, dont le maire LR Sebastien Michel fait obstacle à l'ouverture d'un centre d'accueil pour mineurs isolés.
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Le maire appelle Bruno Bernard "à cesser son acharnement judiciaire et à renoncer à ce projet"
"À ce stade, le maire de la commune n'a pas commis d'illégalité", résumait alors le tribunal administratif de Lyon dans un communiqué de presse en janvier, alors que le juge des référés avait rejeté une première requête. Ce mardi, Sébastien Michel se félicite d'une nouvelle décision de la justice administrative "qui a estimé que le maire demeure bien fondé à refuser l'ouverture d'un établissement recevant du public pour des motifs liés à la sécurité" assure-t-il.
Le centre prévu par la Métropole dans des locaux dont elle est propriétaire et qui avaient notamment accueilli des réfugiés ukrainiens, devait héberger 70 jeunes mineurs non accompagnés. Le maire de la commune, opposé au projet, refuse de délivrer le permis de construire nécessaire à sa réalisation. Le ministre de l'intérieur, Bruno Retailleau serait allé jusqu'à intervenir auprès de la préfète du Rhône afin que ses services ne signent pas l'autorisation de travaux à la place de la ville.
Le président de la Métropole, Bruno Bernard avait alors annoncé vouloir utiliser "tous les moyens légaux pour garantir que ces jeunes reçoivent l’accueil digne auquel ils ont droit" et regretté le coût de ce rapport pour la collectivité en nuitées d’hôtels : "5000 à 6000 euros par jour, soit 450.000 euros déjà dépensés inutilement." Dans son communiqué diffusé ce mardi, le maire d'Écully appelle Bruno Bernard "à cesser son acharnement judiciaire et à renoncer à ce projet". Sébastien Michel continue de dénoncer un "projet tellement mal ficelé qu'il ne comprenait pas moins de six dérogations au risque d'incendie et que des travaux d'aménagement sur site avaient été réalisés sans autorisation d'urbanisme".
Sollicités, les services du président de la Métropole de Lyon indiquent à Lyon Capitale : « La Métropole de Lyon prend acte de la décision du juge des référés, qui a rejeté sa demande de suspension de la décision du Maire d’Écully refusant l’ouverture du centre d’hébergement, ainsi que la demande d’enjoindre à ce dernier d’autoriser son ouverture dans l’attente du jugement au fond.
Cette décision est regrettable au regard de l’urgence de la situation et dans l'interet des jeunes et des enfants accueillis en protection de l'enfance.
La Métropole de Lyon est convaincue que le site d’Écully présente toutes les garanties pour un accueil temporaire de qualité de jeunes en attente d’évaluation, et regrette qu’il ne puisse pas être encore mobilisé alors même que ce lieu avait hébergé pendant deux ans 110 familles ukrainiennes. Ce sont aujourd'hui plusieurs centaines de milliers d'euros mobilisés par la Métropole qui auraient pu être économisés ».
En 2026, de Bruno ou Greg qui sera le 1° sur la selle éjectable !