Domo Chemicals à Saint-Fons.

À Saint-Fons, Domo envisage 155 suppressions de postes

155 postes sont menacés à Saint-Fons près de Lyon alors que le groupe Domo engage un plan social.

Le groupe Domo Chemicals, fabricant de plastiques techniques pour l'industrie, envisage de supprimer 155 postes à Saint-Fons, près de Lyon, dans l'usine de sa filiale française, dans le cadre d'un plan social, a-t-il indiqué vendredi à l'AFP. Ce plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), présenté il y a une dizaine de jours aux salariés du site Belle-Étoile de sa filiale Polytechnyl (506 emplois dont 22 inoccupés), a débuté mercredi en marge d'une première réunion, a-t-il précisé.

"Des conditions de marché qui se dégradent fortement"

Domo Chemicals produit des plastiques techniques à base de nylon pour de nombreux secteurs industriels (automobile, textile...) et "comme tous les acteurs de la chimie européenne, (sa filiale) Polytechnyl doit faire face à des conditions de marché qui se dégradent fortement", explique par ailleurs le groupe belge dans un communiqué. Il évoque notamment des coûts de l'énergie en Europe "très élevés dans le contexte géopolitique actuel, avec un prix du gaz 4 à 5 fois plus élevé qu'aux États-Unis", ainsi qu'une "plus faible demande" des clients de Polytechnyl dans le secteur de l'automobile et du bâtiment.

De plus, "l'apparition de nouvelles unités de production ces cinq dernières années a créé une surcapacité de production mondiale sur certains produits, tirant les prix et les marges vers le bas", et aujourd'hui "les capacités de production du site de Belle-Étoile sont devenues surdimensionnées", ajoute-t-il. Le groupe, qui possède des usines en Europe, aux États-Unis et en Asie, envisage donc la suppression de 155 postes et la fermeture de deux unités de production sur son usine de Saint-Fons, située au sud de Lyon dans la "vallée de la chimie". La deuxième usine en France est située dans la Drôme à Valence.

Chez les salariés, "abasourdis" par la situation, "l'incompréhension est là, et la colère commence à monter", a indiqué à l'AFP David Haeusler, 55 ans, élu CFDT au CSE du site Belle-Étoile. "Tous les services risquent d'être touchés, maintenance, logistique...", dit-il. Les négociations avec les syndicats démarreront le 28 mars, et l'objectif selon M. Haeusler, qui est salarié de cette usine depuis 36 ans, est de "faire bouger les lignes, et sauver un maximum d'emplois pour ne pas voir tomber des familles dans la précarité".

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