Université Lyon 2
L’Université Lyon 2 (Photo Hadrien Jame)

Affaire Lyon 2 : les propos de la présidente "ont rallumé l'incendie", estime le ministre de l'Enseignement supérieur

Dans un entretien accordé au Figaro, le ministre de l'Enseignement supérieur Philippe Baptiste appelle à un retour au calme à l'université Lyon 2, bousculée depuis trois semaines et l'interruption d'un cours de Fabrice Balanche.

Alors que la polémique autour de l'université Lyon 2 continue de prendre de l'ampleur, le ministre de l'Enseignement supérieur Philippe Baptiste réagit dans les colonnes du Figaro, trois semaines après l'envahissement d'un groupe de personnes encagoulées lors d'un cours de Fabrice Balanche. Vivement pris à parti par des militants le taxant de "raciste", d'"islamophobe" et de "sioniste", il avait mis fin à son exposé et avait quitté l'amphithéâtre.

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Estimant que l'université "était dans son droit et dans son rôle" en annulant le projet de repas de rupture du jeûne du ramadan au sein de l'université, le ministre apporte dans un premier temps son soutien au maître de conférence Fabrice Balanche et à la présidente de Lyon 2, Isabelle Von Bueltzingsloewen, visée ces derniers jours par des menaces de mort, après ces propos dans un entretien à nos confrères de Tribune de Lyon.

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Identifier et sanctionner les dérives

Pour rappel, le parquet de Lyon avait expliqué, lundi 21 avril, avoir ouvert une enquête sur les chefs de "menace de mort sur personne chargée d'une mission de service public et harcèlement en ligne" après ces menaces. La présidente de Lyon 2 avait également reçu le soutien de France Universités et, mardi 22 avril, du maire de Lyon Grégory Doucet.

"J’attends des présidents d’universités une protection sans ambiguïté et sans condition des enseignants-chercheurs"

Si, selon lui, dans la foulée de cet événement, la réaction de l'université "a été la bonne" (soutien au professeur et signalement au Procureur de la République), les propos de la présidente deux semaines plus tard "ont rallumé l'incendie" et "semé le trouble".

Il s'explique au Figaro : "Il peut y avoir des désaccords vifs au sein de la communauté universitaire, mais j’attends des présidents d’universités une protection sans ambiguïté et sans condition des enseignants-chercheurs et ce, quelles que soient les circonstances et les opinions personnelles de chacun".

Jugeant la réaction de la présidente de Lyon 2 "inadmissible", le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Fabrice Pannekoucke et son prédécesseur devenu conseiller spécial, Laurent Wauquiez, ont de leur côté demandé au ministre de l'Enseignement supérieur une mission d'inspection sur "les dérives préoccupantes" au sein de Lyon 2.

Le ministre de l'Enseignement supérieur Philippe Baptiste conclut : "que l’université soit un lieu de débat politique, c’est normal (...) mais ce débat doit laisser la place à chacun de s’exprimer sans subir aucune pression, et je compte sur les présidents pour identifier les dérives et les sanctionner si nécessaire".

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