Suite à la commission permanente de la Métropole de Lyon tenue le 14 avril au matin, l'alliance sociale démocrate et progressiste dénonce des prises de décisions "inquiétantes." La Métro Positive dénonce quant à elle un "abandon des acteurs économiques."
Lundi 14 avril au matin, se tenait la commission permanente de la Métropole de Lyon. Une commission lors de laquelle l'exécutif écologiste et ses alliés ont validé des coupes budgétaires dans plusieurs secteurs, dont celui de l'éducation et de la solidarité. Des décisions "inquiétantes", selon l'alliance sociale démocrate et progressiste de la Métropole de Lyon : "La majorité écologiste et ses alliés ont validé une série de coupes budgétaires que nous ne pouvons cautionner", souligne-t-il.
Parmi ces coupes : près de 370 000 euros ont été retranchés des politiques de solidarité, dont 202 050 euros sur les politiques d'insertion et 176 710 euros sur les politiques familiales, personnes âgées et accueil de jeunes enfants. Côté éducation, le sport au collège voit son budget réduit de 20 000 euros. "Des économies de bouts de chandelle, qui pénaliseront à la fois les établissements et les petits clubs sportifs partenaires, sans pour autant générer un véritable impact sur les finances globales de la Métropole", précise l'alliance.
Investissements parallèles
Les élus dénoncent également les investissements de la Métropole réalisés en parallèle. Entre autres, les 400 000 euros investis dans un garage à vélo et les plus de 515 000 euros supplémentaires alloués à la refonte du système de numérisation de documents destinés aux agents métropolitains. "Si l’amélioration des conditions de travail est légitime, la cohérence de cette dépense interroge, surtout lorsqu’elle s’inscrit dans une stratégie numérique déjà coûteuse, engagée par la majorité au nom de principes éthiques, et qui avoisine désormais plus d’un million d’euros" réagissent les élus de l'alliance. Face à ces coupes budgétaires l'alliance appelle à "ne pas sacrifier l'essentiel."
Un abandon des acteurs économiques
A l'issu de cette commission, le groupe de la Métro positive (droite, centre et société civile) a lui aussi réagit. Il dénonce une transition écologique pesante sur l'économie du territoire et un abandon des acteurs économiques de la Ville. "Les chefs d’entreprise de l’agglomération expriment aujourd’hui un profond ras-le-bol des décisions prises par la Métropole de Lyon sans aucune concertation", déclare le groupe. Parmi ces décisions jugées "incohérentes" la Métro positive dénonce notamment : "les restrictions de circulations" mises en place avec la ZFE et la ZTL, "l'augmentation du versement transport payé par les entreprises", ou encore, "la baisse drastique des soutiens à l’innovation et à la recherche et au développement."
Budget de l'éducation en hausse de 38% par rapport à 2019
Ce n'est pas la première fois que ces coupes budgétaires font débat. Lors de l'adoption du budget 2025 en mars dernier, les décisions de la Métropole de Lyon avait déjà faites réagir l'opposition. Le président écologiste Bruno Bernard avait alors défendu ses positions, notamment sur la question de l'éducation. S'il avait reconnu cette réduction, ce dernier avait mentionné : "Le budget éducation était de 28,9 millions d'euros €. Entre 2019 et 2025, le budget augmenté de 38 % avec une population scolaire pas particulièrement en hausse."
Le président de la Métropole avait également dénoncé le "néant" des pistes d'alternatives proposées par l'opposition : "J'ai retenu une proposition d'économie sur le Revenu Solidarité Jeunes. Sinon, vous n'avez aucune proposition sérieuse", avait-il alors lancé.
Lire aussi :
Et les restrictions budgétaires de la ville et de la métropole. De Greg ou Bruno qui sera le 1° sur la selle éjectable en 2026 !