Afin d'alerter sur une montée de violence et des conditions de travail dégradées, le personnel du collège Paul Vallon de Givors usera de son droit de retrait lundi 14 avril.
Lundi 14 avril, le personnel du collège Paul Vallon de Givors usera de son droit de retrait. L'occasion d'alerter sur les conditions de travail au sein de l'établissement, où la violence ne cesse d'augmenter depuis plusieurs mois. "Nous sommes désemparés car nous ne trouvons pas l’aide que nous demandons depuis des mois voire des années", déplore une enseignante du collège. Elle poursuit : "Tous les indicateurs permettraient le classement de notre collège en REP + mais le rectorat reste sourd à tous nos appels à l’aide."
Dans son courrier, l'enseignante témoigne de bagarres incessantes, mêlant parents et enfants au sein et a l'extérieur de l'établissement. Lundi 7 avril, deux surveillantes ont reçues plusieurs coups après avoir tenté de séparer une bagarre : "Les élèves n’ont été sanctionnées que de quelques jours d’exclusion", souligne l'enseignante. Elle poursuit : "Lors de nos multiples remontées au rectorat, nous recevons comme réponse que nous ne sommes pas le seul établissement avec la même problématique de montée de violence."
Afin de faire entendre sa voix et demander des solutions concrètes, le personnel enseignant ne travaillera donc pas lundi 14 avril : "Aujourd’hui, nous craignons tous qu’un incident grave se produise. C’est pourquoi nous exerçons notre droit de retrait lundi 14 avril, date où les élèves ayant porté des coups aux surveillantes reviennent en classe." Le personnel du collège Paul Vallon revendique : "plus d’AED, de deux CPE à temps plein ainsi qu’une psyEN, une infirmière et une assistante d’éducation à temps plein."
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