Environ 300 personnes se sont réunies devant la Métropole de Lyon lundi 17 mars, inquiets des suppressions de postes au sein de la collectivité.
À l'appel des syndicats des agents de la Métropole de Lyon, quelques 300 fonctionnaires se sont rassemblés ce lundi devant l'Hôtel de la Métropole, alors que l'assemblée examinera le budget 2025.
Ce dernier est notamment l'objet de la colère des syndicats qui dénoncent des suppressions de postes importantes. Ils évoquent notamment "les postes en nombre insuffisants, une organisation du travail très stressante pour les agents, des carrières peu dynamiques, des rémunérations en berne et globalement incohérentes voire illégales".
Lire aussi : La Métropole de Lyon va légèrement augmenter la fiscalité sur les entreprises
Un départ à la retraite sur deux ne sera pas remplacé
"L'inquiétude de nos agents est légitime", a reconnu Bruno Bernard en ouverture du conseil. Et d'ajouter : "Nous avons fait le choix de maintenir notre agenda social malgré les difficultés. Mais nous ne pouvons pas aller plus loin." Ledit agenda, de près de 17 millions d'euros lissés sur l'intégralité du mandat prévoit notamment l'harmonisation des rémunérations entre les agents issus du département du Rhône et de l'ancienne communauté urbaine, "qui devrait être finalisée cette année" assure Bruno Bernard.
Le poids de la masse salariale dans le budget de la collectivité a en effet augmenté de 3 % par rapport à 2024, avec notamment une hausse de 12 % des cotisations retraites des agents. "Oui nous risquons de ne remplacer qu'un départ sur deux", a également rappelé Bruno Bernard, alors que la Métropole procède à des réaffectations de postes, 800 depuis 2020, pour seulement 80 créations de postes.
Le président du groupe de droite la Métro positive a de son côté tancé la politique RH de Bruno Bernard. "Vous avez réussi l'exploit de mette les cadres en grève, de réunir contre vous la plus large intersyndicale", a lancé Gilles Gascon. "Vos pratiques fragilisent gravement le fonctionnement de nos services publics", a-t-il ajouté. Bruno Bernard a de son côté indiqué en conseil que 4 % de grévistes avaient été recensés à 10 h.
Lire aussi : La Métropole de Lyon retire sa subvention à la Fête des lumières
S'ils ne laissent que ceux qui font quelque chose d'utile, il ne restera plus grand monde.
Pourquoi la disette budgétaire ne devrait atteindre que ceux qui ne sont pas fonctionnaires/assimilés ou syndiqués!