Edgar Grospiron, intronisé président du comité d’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2030 ce mardi 18 février depuis le Groupama Stadium; (Photo by Olivier CHASSIGNOLE / AFP)

JO 2030 : un top départ et un directeur général très attendu

Journée coup double lundi pour Alpes 2030 : le siège de la Solideo doit être inauguré à Marseille, et le comité d'organisation des JO d'hiver devrait enfin nommer son directeur général, a priori Cyril Linette, une arrivée ardemment souhaitée par certains acteurs du dossier.

A cinq ans de l'évènement, la patience semble être décidément de mise pour ces JO d'hiver. Et comme le confiait à l'AFP il y a quelques jours un élu sous couvert d'anonymat, "rien ne semble simple" pour Alpes 2030, dont la structuration prend bien plus de temps que prévu.

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La séquence de la nomination du directeur général, attendue lundi dernier à la suite d'un bureau exécutif du comité d'organisation (Cojo), mais finalement repoussée d'une semaine, n'a fait que confirmer cette impression.

"On a remis de l'ordre"

L'ancien directeur général du journal L'Equipe et ex-dirigeant du PMU Cyril Linette, pressenti pour le poste selon plusieurs sources, "devrait, sauf catastrophe", être donc officiellement désigné pour occuper le poste, ce qui semblait acté dès la semaine dernière. Mais certains, au sein du club des cinq (les deux régions PACA et AURA, l'Etat, le CNOSF et le CPSF) qui chapeaute l'organisation, "voulaient rencontrer Cyril Linette", avant sa nomination, a expliqué à l'AFP Renaud Muselier. "Donc, on a remis de l'ordre", a ajouté le président de la région PACA.

Il a ainsi été demandé au président du comité d'organisation Edgar Grospiron et à son éventuel futur DG d'avoir un entretien avec les différents partenaires.

"Son arrivée devrait débloquer pas mal de choses, notamment le recrutement du reste de l'organigramme", a estimé une source gouvernementale . Sa nomination devrait donc intervenir lundi en marge du rassemblement de l’aréopage olympique français invité à couper le ruban du siège de la Solideo, la société chargée des ouvrages olympiques, à Marseille.

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Ce moment symbolique coïncide avec une étape clé pour les Jeux : le lancement des projets de construction et de rénovation qui incombent à la Solideo, dotée d'un milliard d'euros de budget. D'autant qu'il y a urgence. "Pour l'instant, rien n'a concrètement été lancé, et le temps est désormais compté", s'inquiète cet élu.

La carte des sites dévoilés le 23 juin

Deux villages olympiques, l'un à Nice, l'autre à Briançon au Fort des Têtes, une patinoire à construire, a priori à Nice, sont au moins au programme pour la Solideo, avec peut-être aussi l'ascenseur valléen reliant Bozel à Courchevel, un projet qui traîne dans les cartons depuis des années.

"Tous les projets dépendent évidemment de la carte des sites qui est en train d'être établie", a confié à l'AFP la source gouvernementale. Un travail minutieux et assez complexe sur lequel Edgar Grospiron se concentre d'ailleurs ces dernières semaines, tentant de ménager les différentes susceptibilités et désidératas des élus.

"Chacun veut essayer de tirer son épingle du jeu, et ça discute énormément, c'est normal", a expliqué une source politique. L'une des questions tient au sort de Val d'Isère qui ne faisait pas partie du dossier de candidature mais qui pourrait être finalement intégré à cette carte des sites qui sera dévoilée le 23 juin.

"Si vous remettez Val-d’Isère, il y aura Isola 2000", a toutefois prévenu Renaud Muselier, un exemple du genre de difficultés auxquelles doit faire face l'ancien champion de ski de bosses.

Patinoires temporaires

La question des patinoires ne semble pas non plus totalement stabilisée. Deux patinoires temporaires devraient a priori être installées à Nice au stade Allianz Riviera, mais l'hypothèse d'un plan B étudié à Lyon pour les épreuves de hockey-sur-glace, et démentie récemment par Edgar Grospiron, a jeté le trouble.

"Attention à ne pas faire n'importe quoi", a prévenu un autre élu, inquiet d'un éventuel éclatement du projet, qui s'étend déjà sur plus de 500 km, réparti en quatre pôles principaux allant de Nice au Grand Bornand en passant par Briançon et le secteur Courchevel-Meribel-La Plagne.

Le CIO a en tout cas mis sur les rails olympiques Alpes 2030 en signant mercredi le contrat hôte, après avoir reçu les garanties budgétaires exigées depuis l'été dernier et retardées par la situation politique en France.

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