Nathalie Perrin-Gilbert lance officiellement sa campagne pour les municipales de 2026 à Lyon. @CM

Justice sociale, mobilités, sécurité… à Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert lance sa campagne pour les municipales 2026 

L’ex-adjointe à la Culture de la Ville de Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert a officiellement lancé sa campagne en vue des municipales de 2026. L’occasion de tracer les contours de son programme pour faire de Lyon une ville qui "fait entendre sa voix."

C’est devant des militants du groupe Lyon en Commun que Nathalie Perrin-Gilbert a officiellement lancé sa campagne pour les municipales de 2026 ce samedi 12 avril. Le rendez-vous était donné au Ninkasi Guillotière, dans le 3e arrondissement de Lyon, en fin de matinée. L’occasion pour l’ex-adjointe à la Culture de la Ville de Lyon de dévoiler les grandes lignes de son programme et de souligner une nouvelle fois sa rupture avec l’exécutif en place. 

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Exécutif plus resserré et "fin de l’éparpillement" 

"Si je suis une femme qui n’appartient à aucun parti politique désormais, j’appartiens par contre à la gauche et j’appartiens à ma ville." a ainsi lancé la candidate. Si Nathalie Perrin-Gilbert revendique sa liberté politique, elle assure toutefois vouloir rassembler à gauche. "Nous avons besoin d’une colonne vertébrale et nous tendons la main", a-t-elle ajouté. Mettant en avant ses engagements durant ses trois précédents mandats, d’abord en tant que maire du 1er arrondissement (2001-2020), puis en tant qu’adjointe à la Ville (2020-2024) et conseillère métropolitaine depuis 2015, Nathalie Perrin-Gilbert prône une politique "au service et avec les habitants."

Si certaines mesures doivent être affinées, les grandes lignes du programme sont d’ores et déjà tracées. Déjà candidate en 2014, puis 2020, elle annonce un exécutif plus resserré. Ainsi, Nathalie Perrin-Gilbert veut réduire son exécutif à 16 adjoints et 4 conseillers municipaux délégués (contre 20 et 3 aujourd’hui) pour mettre un terme à "l’éparpillement" et réaliser des économies de fonctionnement. "Surveillée et attendue au tournant", la candidate promet également une délégation dédiée aux droits des femmes, ainsi qu’une délégation à la santé (comprenant la santé environnementale, l’accès aux soins, l’alimentation, etc.).

Fin de l’éparpillement également du côté des initiatives en matière de démocratie participative devenue "un gadget pratique aux yeux des élus, mais peu efficace." Et d’ajouter : "À la place, nous nous doterons d’un conseil économique, social et environnemental municipal. Il sera composé de quatre collèges : entreprises, organisations syndicales, associations et personnalités qualifiées." Ce dernier serait chargé d’évaluer les politiques publiques, mais également de donner son avis en amont du vote du budget annuel lors du conseil municipal concernant les documents budgétaires et les grands choix d’investissement. 

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Enfance, sécurité, urbanisme 

Point majeur du discours de la candidate : la question de l’enfance et de la petite enfance. Si elle est élue, Nathalie Perrinn-Gilbert entend lancer des travaux prioritaires dans certains bâtiments scolaires. "Je suis prête à faire voter des lignes de crédits d’investissement dès les premières semaines du mandat, c’est-à-dire en amont du vote de la programmation pluriannuelle d’investissement", a-t-elle ainsi promis. Outre les grandes réhabilitations, dès le mois de mai, Nathalie Perrin-Gilbert lancera par ailleurs un cycle de rencontre sur les temps périscolaire et la réforme Pep’s mise en place depuis septembre 2024 afin d’en "évaluer les conséquences."

Comme l’affirme également Grégory Doucet, la sécurité "n’est pas un sujet tabou", mais pour l’aborder efficacement, la candidate souhaite "remettre à plat les relations avec la préfecture et les ministères." "Il ne s’agit pas de poursuivre un bras de fer, dont la Ville sort perdante, mais d’instaurer un nouveau dialogue", a-t-elle indiqué. Concernant le sujet largement débattu des caméras de vidéosurveillance, Nathalie Perrin-Gilbert concède qu’il s’agit d’un outil utile "à certains endroits, mais complètement inutile à d’autres." Et de lancer : "L’outil ne doit pas être la solution miracle." Sans faire de "zèle démagogique", elle plaide plutôt pour une utilisation "à bon escient" et aux bons endroits. 

Côté urbanisme, Nathalie Perrin-Gilbert a, là aussi, de grandes ambitions pour Lyon, mais défend "un changement de méthode" par rapport à l’exécutif actuel, ainsi que la Métropole de Lyon. La potentielle future maire entend bien "calmer le jeu", c’est-à-dire terminer les travaux actuels bientôt à terme et ceux en cours "que l’on peut peut-être modifier en les allégeant. Mais surtout, pas de nouveaux gros chantiers. Il faut laisser la ville reprendre son souffle." Nathalie Perrin-Gilbert s’engage également à ouvrir un fond d’urgence de 3,5 millions d’euros pour les artisans et commerçants particulièrement impactés par les travaux en Presqu’île. Un montant estimé par l’exécutif actuel concernant les recettes supplémentaires liées à l’extension de la zone de stationnement payant attendues en 2025. 

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Gratuité des transports 

Bien que le sujet s’annonce "plus complexe", Nathalie Perrin-Gilbert poursuivra son engagement pour la gratuité des transports, tout en concédant que cela sera "difficilement réalisable durant le mandat prochain." Elle annonce également vouloir l’instaurer pour tous les Lyonnais âgés de plus 65 ans grâce à la carte sénior, mais aussi tous les week-ends du mois de décembre afin de "rebooster l’activité économique de la ville avant les fêtes de fin d’année."

Synthétiquement, Nathalie Perrin-Gilbert promet de "grands projets" pour la Halle Tony-Garnier, le musée Guimet et l’École nationale des Beaux-Arts située sur le site Neyret ou encore la Citée internationale de la gastronomie. "Le secteur culturel dans son ensemble a besoin du soutien indéfectible de la ville de Lyon", a-t-elle affirmé. Et de conclure : "C’est le début d’une nouvelle page ouverte pour Lyon."

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