Dès la notification de la décision de la section disciplinaire (qui doit intervenir dans les prochains jours), il sera mis à la retraite. Cette sanction disciplinaire fait suite à sa condamnation par la cour d'appel de Lyon, en février 2008, pour avoir illégalement embauché sa soeur et "oublié" de passer un appel d'offres concernant des frais de réception. Même si Gilles Guyot s'est pourvu en cassation, le CNESER a considéré que ce favoristisme et cette prise illégale d'intérêt justifiait une sanction disciplinaire.
A 61 ans, celui qui siégea sans discontinuer au conseil d'administration de Lyon 3 depuis sa création en 1973 n'a donc plus qu'à faire ses cartons.
A l'origine de ces poursuites disciplinaires, l'ancien recteur de l'académie de Lyon, Alain Morvan qui avait fait saisir la section disciplinaire de l'université. Mais en mars 2007, celle-ci avait blanchi Gilles Guyot. Finalement, la ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse, poussée par l'Unef et l'association Hippocampe, avait porté l'affaire devant le CNESER (lire notre article). Dans un communiqué commun, l'Unef et Hippocampe ont salué cette décision sous la forme d'un avertissement : "Le départ de M. Guyot laisse désormais les mains libres au Président Fulchiron pour mener à bien la normalisation des relations de l'Université Jean Moulin Lyon 3 au sein de la communauté universitaire ainsi que les réformes utiles à la refondation de notre université".
Pour le président Hugues Fulchiron, c'est "no comment"
Dans un très bref communiqué, l'université Lyon 3 précise qu'"elle ne souhaite pas commenter la décision du CNESER, décision qu'elle appliquera scrupuleusement. Une page est tournée. Il faut maintenant construire une nouvelle université".
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