Le bilan financier de l'OL n'est toujours pas bon, avec un résultat net négatif de 117 millions d'euros.
Les finances de l'Olympique lyonnais restent nettement dans le rouge, poussant les commissaires aux comptes à mettre en garde contre "l'incertitude significative" menaçant l'avenir du club, qui peut néanmoins encore améliorer son sort s'il réussit sa fin de saison et son mercato estival.
Avec un résultat net négatif de 117 millions d'euros, une trésorerie divisée par deux et un endettement financier en hausse, passant de 463 à 540 millions d'euros, les comptes de l'OL pour le deuxième semestre 2024 (30 juin-31 décembre), publiés jeudi dernier, demeurent fragiles.
"Incertitude significative"
Les commissaires aux comptes n'ont "pas relevé d'anomalies significatives" dans ce rapport financier semestriel détaillé lundi. Toutefois ils "attire(nt) l'attention" d'Eagle Football, la holding de l'Américain John Textor qui détient le club, "sur l'incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la continuité d'exploitation".
L'OL paie notamment une activité de cession de contrats en baisse à l'été 2024, dans un mercato d'été bien moins réussi qu'en 2023. En conséquence, les finances de l'OL ont subi l'impact de la baisse de l'activité de trading et le club s'est retrouvé déficitaire à hauteur de 46,1 millions d'euros au 31 décembre 2024, contre un excédent de 7,6 millions d'euros au 31 décembre 2023.
Toutefois le mercato hivernal de janvier 2025 a déjà permis de céder les contrats importants de plusieurs joueurs comme Gift Orban (à Hoffenheim) ou Maxence Caqueret (à Côme). En outre la fin de contrat au 30 juin de plusieurs éléments aux salaires importants, tels qu'Alexandre Lacazette ou Corentin Tolisso, ainsi que le départ l'hiver dernier à Nantes du gardien Anthony Lopes, un autre gros salaire, devraient sensiblement améliorer cette ligne de compte à la fin de la saison.
L'OL pourrait également bien vendre Rayan Cherki, 21 ans, sa perle très convoitée dont le contrat actuel court jusqu'en juin 2026 (le site spécialisé Transfermarkt estime sa valeur marchande à 35 millions d'euros). Enfin, le club quart de finaliste de la Ligue Europa (contre Manchester United, match aller le 10 avril à Lyon, retour le 17 en Angleterre) peut encore en tirer des revenus supplémentaires, et reste en course pour la qualification à la lucrative Ligue des champions la saison prochaine.
Eagle attend également beaucoup de sa future introduction en bourse sur le New York Stock Echange (NYSE) qui devrait rapporter 150 millions d'euros au cours du 1er semestre 2025 et d'une levée de fonds auprès de ses actionnaires. Mais "tout retard important ou toute non-réalisation de ces flux de trésorerie pourrait remettre en cause le principe de continuité d'exploitation de la société et de ses filiales", insiste le rapport financier.