Vue de Lyon en 2020 / (Photo by JEFF PACHOUD / AFP)

Lyon : l'Iran exhorte Paris à "clarifier" le motif d'arrestation d'une Iranienne

Une ressortissante iranienne installée à Lyon n'a plus donné de nouvelles depuis plusieurs semaines. L'Iran appelle Paris à "clarifier" le motif de son arrestation.

L'Iran a appelé lundi le gouvernement français à "clarifier" le motif d'arrestation en France d'une ressortissante iranienne, dont Téhéran est sans nouvelles depuis plusieurs semaines, dans un contexte de tensions entre les deux pays. Selon l'hebdomadaire Le Point, il s'agit de Mahdieh Esfandiari, une Iranienne de 35 ans diplômée en langue française et installée à Lyon depuis huit ans.

Les autorités iraniennes ont "été informées de la situation de leur ressortissante"

Sa famille, inquiète de ne plus avoir de ses nouvelles, a lancé l'alerte début mars auprès des autorités iraniennes qui ont ensuite pris contact avec leurs interlocuteurs français, précise Le Point, qui affirme que Téhéran est depuis sans information. "Nous espérons que le gouvernement français donnera au plus vite accès à ce dossier et clarifiera les raisons de l'arrestation de cette citoyenne iranienne", a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.

"L'accès consulaire n'a pas été autorisé" par les autorités françaises, a-t-il ajouté lors d'un point presse hebdomadaire, précisant que l'Iran suivait "cette affaire avec attention". Les autorités iraniennes ont été "en contact ces derniers jours avec l'ambassade de France à Téhéran", a-t-il souligné. Des sources diplomatiques françaises ont indiqué à l'AFP que les autorités iraniennes avaient "été informées de la situation de leur ressortissante, conformément aux dispositions de la convention de Vienne sur les relations consulaires du 24 avril 1963".

"Nous ne faisons pas de commentaire concernant une affaire qui relève des ministères de l'Intérieur et de la Justice", ont-elles ajouté sans plus de précision. Sollicités par l'AFP, les ministères de l'Intérieur et de la Justice n'avaient pas commenté dans l'immédiat. L'Iran, qui détient une vingtaine de ressortissants occidentaux ou binationaux, est accusé par leurs soutiens, des ONG et des chancelleries occidentales, de s'en servir comme monnaie d'échange, même si officiellement leurs libérations ne donnent lieu à aucune contrepartie.

Au moins sept ressortissants français ont été détenus simultanément en Iran ces dernières années. Le Lyonnais Benjamin Brière avait été détenu pendant trois ans au pays des mollahs, accusé d'espionnage. Deux autres le sont toujours. Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris, arrêtés lors d'un voyage touristique en 2022, sont accusés par Téhéran d'espionnage, ce que conteste leur entourage.

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