Le 13 mars dernier, les professionnels de l'hébergement manifestaient pour les droits des personnes sans-abris. Si la Préfecture n'a pas souhaité rencontrer le collectif, l'échange avec la Métropole de Lyon s'est avéré "rassurant."
Le 13 mars dernier, le collectif hébergement en danger manifestait pour la mise à l'abris immédiate de toutes les personnes à la rue. 1 000 personnes étaient présentes devant la Métropole de Lyon pour revendiquer l'arrêt des expulsions et de remises à la rue. Si une délégation a été reçue par la Métropole, la Préfecture n'a quant à elle pas accepté de recevoir le collectif. Face à ce rejet, les professionnels de l'hébergement ont annoncé être "en attente d'une proposition de rencontre conjointe entre la Préfecture et la Métropole de Lyon."
Si le collectif a essuyé le refus de la Préfecture, l'échange avec la Métropole s'est quant à lui avéré rassurant. La collectivité a notamment exprimé son opinion défavorable sur les "kits de fin de prise en charge d'hébergement." Cette dernière s'est également engager à "réfléchir aux démarches et à poursuivre la réquisition de logements vides", "à contacter le Collectif Solidarité entre Femmes à la Rue pour trouver des solutions pour les habitantes du Quai Arloing" et "à prendre en compte la demande des travailleurs sociaux de réaliser un document manuscrit pour signifier les fins de prise en charge des nuitées d’hôtel."
"Nous attendons une communication claire"
Malgré tout, la Métropole a évoqué sans plus de précision la fin du financement des stations hébergeant des jeunes mineurs non-accompagnés en recours. Face à cela, le collectif déclare : "Nous attendons une communication claire et documentée et non des effets d’annonces sans sources identifiées." Elle a également indiqué être en recours judiciaire pour faire reconnaître une carence prolongée de l’Etat. "Pour autant, celle-ci ne se positionne pas en faveur du respect de ses obligations en termes de protection de l’enfance", partage les professionnels de l'hébergement. Ils poursuivent : "Elle continue de se cacher derrière les responsabilités de la Préfecture. Ce n’est pas aux personnes concernées de subir leurs jeux de rôle politique." "Nos revendications sont claires, notre mobilisation ne faiblira pas, et nous continuerons à exiger des réponses et des actions concrètes", conclut le collectif.
Hébergement en danger continue de revendiquer "un nombre suffisant d'hébergements pour permettre une mise à l'abris immédiate de toutes les personnes à la rue", "un arrêt des expulsions et des remises à la rue à la fin de la trêve hivernale" et "la création de logements plus abordables."
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