Le maire LR du 2e s’est officiellement déclaré candidat aux élections municipales de Lyon en 2026, ce mardi. Une annonce qui se télescope avec les ambitions de Jean-Michel Aulas.
En ce début de printemps, les candidatures pour les élections municipales à Lyon fleurissent. Pierre Oliver vient s’ajouter à la liste des impétrants officiellement en course. Il rejoint ainsi Grégory Doucet, Georges Képénékian, Edouard Hoffmann, Nathalie Perrin-Gilbert et Thomas Rudigoz, désigné chef de de file par Renaissance. La candidature du maire du 2e met fin au suspens le moins insoutenable de Lyon. Depuis qu’il a pris la présidence du groupe LR au conseil municipal à l’hiver 2021, son envie d’être candidat transpirait. Il a agi depuis comme tel. Et longtemps, il n’a vu personne d’autre dans son couloir de nage, feignant de ne pas noter les candidatures de Béatrice de Montille et de Christophe Marguin. L’arrivée de Jean-Michel Aulas a éparpillé son plan façon puzzle.
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“Une trentaine d’élus avait appelé à ma candidature et je réponds à leur appel. Nous sommes au travail depuis cinq ans. Nous sommes le groupe d’opposition audible. Nous avons montré la réalité de l’extrême-gauche au pouvoir. Aujourd’hui, j’ai décidé de me porter candidat à l’élection municipale de Lyon. Avec l’ensemble de mon équipe, nous appelons au plus large rassemblement, avec toutes les personnalités qui veulent tourner la page de cette mauvaise expérience, pour changer de dynamique et redonner son attractivité à Lyon”, explique Pierre Oliver, ce mardi matin.
Pierre Oliver assure que l’agitation qui règne au centre et à droite n’a pas modifié son planning. Le décor en arrière-plan a radicalement changé et la figure de Jean-Michel Aulas est partout. Le maire LR du 2e l’a forcément évoqué en creux. “Toute candidature de témoignage nous emmènera dans le mur (…) Les autres ne parlent que de personne, d’individualités. Nous sommes une équipe. Nous avons été les seuls à s’opposer aux écologistes pendant cinq ans et tout le monde se réveille aujourd’hui. Je suis heureux de les entendre mais pourquoi ne sont-ils pas venus avant ?”. Avant d’assurer qu’il ne vise pas l’ancien président de l’OL : “Jean-Michel Aulas n’est pas un candidat de témoignage. Il a une volonté de transformer Lyon et c’est celui avec qui j’ai le plus de discussion et avec qui elles se passent le mieux”. Pierre Oliver, à un an des élections municipales, cherche à découpler son destin de celui de ce challenger qui fait de l'ombre à toute la droite lyonnaise : "à ce stade j’irai jusqu’au bout".
Un programme autour de trois piliers
Face à ses possibles adversaires internes au centre et à droite, Pierre Oliver se pose en surplomb : “je n’ai pas entendu une proposition de qui que ce soit à ce stade”. Autour de ses soutiens, il assure avoir un temps d’avance sur le programme. “Il sera articulé autour de trois piliers. Le premier sera la sécurité. Les Verts ont décidé d’un abandon de poste. Avec nous, ce sera 100 policiers municipaux de plus, 2000 nouvelles caméras de vidéosurveillance pour couvrir 50% contre 15% aujourd’hui. Nous poursuivrons l’ensemble des tagueurs”.
"Le deuxième sujet sera la question de la lutte contre le gaspillage d’argent public. Il n’y aura aucune hausse d’impôts, de dettes. Nous arrêterons tout financement à des associations militantes”, déroule Pierre Oliver. Enfin le maire du 2e et désormais candidat aux municipales assure qu’il reviendra sur la ZTL et décrètera un moratoire sur la suppression des places de stationnement pour "retrouver l'attractivité de notre territoire". Pierre Oliver va adresser à tous les Lyonnais une lettre dans laquelle il déclare cette candidature.
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Le politocard du 2e arrondissement essaye de se relancer après six années de fainéantise. Il lui faut espérer que les Lyonnais soient indulgents !