Collectif des Défenseurs de Lyon et du Grand Lyon @CM

"On aime notre ville et on veut la défendre" : le collectif des Défenseurs de Lyon passe à l’action

Le collectif des Défenseurs de Lyon et du Grand Lyon s’est mobilisé ce dimanche 13 avril pour une action de tractation sur le marché du Quai Saint-Antoine, dans le 2e arrondissement.

Bonnet phrygien sur la tête pour les uns, autocollants dans le dos pour d’autres, une centaine de personnes était présente ce dimanche 13 avril sur le marché du Quai Saint-Antoine, dans le 2e arrondissement de Lyon. La mobilisation était organisée par le collectif des Défenseurs de Lyon et du Grand Lyon pour dénoncer une nouvelle fois la mise en place de la Zone à Trafic Limité (ZTL) en Presqu’île par la Ville et la Métropole de Lyon. 

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"On veut faire de nous des caricatures"

Le coup d’envoi était donné à 10 heures, alors que les riverains sont nombreux sur le marché. Les membres du collectif espéraient convaincre et grossir les rangs des Défenseurs de Lyon qui compte aujourd’hui 15 000 personnes. "On aime notre ville et on veut qu’elle reste comme elle est", explique Touki, médecin libéral présent ce matin. "C’est important de comprendre que l’on est pas foncièrement contre la Ville et la Métropole de Lyon, mais leurs méthodes sont brutales, elles ne vont pas dans le bon sens. On voit notre ville se fermer, nos commerçants souffrent, voire ferment leur boutique. On ne peut pas laisser faire ça", lance-t-il encore. Au fil de la matinée, les tracts sont distribués et les échanges sont nombreux. Les Lyonnais s’arrêtent, discutent, même s’ils ne sont pas d’accord. 

Action du collectif des Défenseurs de Lyon et du Grand Lyon (@CM)

À proximité de la passerelle Pierre Truche, Laure Cédat, membre du collectif depuis ses débuts, veut avant tout "être entendue" par les collectivités. "Ma présence dans le collectif est aussi liée à l’accident qui a coûté la vie à ma fille sur le quai Maréchal Joffre. On alerte la Ville et la Métropole pour leur dire que les aménagements sont dangereux, qu’elles ne répondent pas au bien commun, et on se retrouve devant des murs", tance-t-elle. Comme les autres membres, Laure Cédat dénonce avant tout un problème de "méthode" et la "verticalité" des prises de décisions. Elle ajoute : "On veut faire de nous des caricatures en affirmant que l’on n’est seulement pour la voiture et contre le vélo, c’est faux. D’abord, nous sommes apolitiques, et on veut avant tout pouvoir circuler librement."

Le collectif se félicite d’ailleurs de la mobilisation citoyenne de plus en plus forte. "On était 10 000 il y a quelques mois, maintenant on est 15 000. Il y a une vraie dynamique qui témoigne d’un ras-le-bol des citoyens et personne ne peut l’ignorer", indique l’une des porte-parole du collectif. 

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"On n’arrive pas à discuter" 

Sur place ce dimanche matin, la question de la mobilité s’étend à la métropole lyonnaise. Autre point de tension : la Grande Rue d’Oullins, mise en sens unique l’été dernier, et qui cristallise depuis les opinions. Stéphanie, habitante de la commune déplore le passage en force de la Métropole de Lyon. "On aime notre ville et non veut la défendre. Discuter. Mais il y a une vraie tension et on n’y arrive pas", conclut-elle.

Pour rappel, le collectif des Défenseurs de Lyon et du Grand Lyon ont lancé en octobre dernier une grande enquête citoyenne concernant les aménagements dans Lyon et la métropole lyonnaise. Les résultats montraient un "rejet global massifs" de ces derniers, assurait ainsi le collectif.

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