Modifié par l'activité humaine et l'urbanisation, le ruisseau de la Mouche situé à Saint-Genis-Laval a été restauré en marge de travaux de renaturation. Les aménagements devraient notamment permettre de réduire les risques d'inondations.
A l'issu de travaux de renaturation entamés fin 2024, une partie du ruisseau de la mouche a été entièrement restaurée. En tout, 200 mètres du cours d'eau, étendu à hauteur du chemin de la mouche à Saint-Genis-Laval, a pu reprendre son fonctionnement naturel. Ces travaux devraient permettre de favoriser le retour de la biodiversité dans une zone industrielle interdite aux piétons. "Quand on parle de biodiversité on ne parle pas uniquement de forêt, on parle également de petits lieux comme celui-ci", explique Marylène Millet maire de Saint-Genis-Laval.
Le projet mené pendant plusieurs mois a permis l'évacuation de près de deux tonnes de déchets. Les nouveaux aménagements devraient quant à eux réduire les risques d'inondations futures, tout en maintenant le fonctionnement écologique du milieu aquatique. "Nous espérons avoir des poissons qui reviennent très vite dans ce ruisseau", a même affirmé le président de la Métropole Bruno Bernard. Financé à 70% par l'Agence de l'eau, le coût total du projet représente 342 950 euros.
Un débit permanent
Lors de ces travaux, la portion du cours d'eau a été entièrement repensée. Profondément modifié par l'activité humaine et l'urbanisation, ce dernier avait été envahit par des sédiments l'empêchant de s'écouler. Afin de pallier ce problème, les espèces invasives présentes, telles que le bambou et la renoué du Japon ont été éliminées, laissant place à 1200 nouveaux végétaux plantés. Une pente a également été créée afin d'aider le ruisseau à mieux s'écouler : "Grâce à ces modifications, il y aura un débit permanent du cours d'eau sur tout l'année", affirme l'Agence de l'eau.
Autres action menée en marge des travaux de renaturation : la restauration d'une mare en amont du cours d'eau, conçue afin d'absorber les trop plus d'eau en vue de futures inondations. Des hibernaculum ont quant à eux été placés sur les berges et dans l'eau, afin de servir de refuge aux insectes et aux poissons de la Mouche. Une vingtaine d'espèces d'oiseaux et un écureuil ont d'ores-et-déjà été remarqués par les équipes en charge du suivi écologique du site : "C'est un signe de bonne santé", se félicitent-elles.

Projets en cours
Si une portion du cours d'eau a été rénovée, d'autres projets de renaturation sont en cours ou programmés sur la Métropole de Lyon. Parmi eux, le secteur en aval du ruisseau de la Mouche situé à Oullins-Pierre-Bénite, le ruisseau des planches d'Ecully, ou encore, la rize à Décines-Charpieu.
Ces projets s'inscrivent dans la compétence GEMAPI de la Métropole de Lyon. Votée en septembre 2023, cette dernière s'attache notamment à restaurer les cours d'eau et à préserver la biodiversité. Son plan annuel d'action s'élève à 40 millions d'euros.
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