Opération de détagage à Lyon. (@NC)

"Vigilance à 200 %" sur les tags : la Ville de Lyon (enfin) à l'oeuvre pour nettoyer les quais de Saône

Après en avoir récupéré la compétence, la Ville de Lyon assure qu'elle accélère sur le détagage des quais de Saône.

Il aura fallu près de deux ans pour que les deux collectivités accordent leurs violons. Lundi 7 avril, les adjoints au maire de Lyon, Mohamed Chihi et Sylvain Godinot, et la vice-président de la Métropole, Isabelle Petiot ont effectué un premier bilan de l'action menée depuis le début de l'année pour endiguer les tags sur les quais de Saône. En décembre 2024, les deux collectivités avaient signé une convention actant la prise en charge intégrale des opérations de détagage des quais de Saône par la Ville. La Métropole continue de son côté de s'occuper de l’entretien courant et du nettoyage des quais.

Lire aussi : Un accord entre la Métropole et la Ville de Lyon pour détaguer les quais de Saône

"La Ville ne laissera pas son patrimoine se dégrader" assure Mohamed Chihi

Un accord formalisé près de deux ans après une vive polémique. En juin 2023, la Métropole de Lyon qui disposait alors de la compétence sur les quais de Saône, avait indiqué dans nos colonnes qu'elle ne procéderait pas à leur détagage entre la passerelle Saint-Georges et le pont Bonaparte, en raison d'un coût trop important. Le président écologiste, Bruno Bernard avait immédiatement démenti les informations délivrées par ses services, face au tollé suscité. Cette nouvelle convention remplace ainsi une précédente datant de mai 2021 pour un résultat similaire puisque cette dernière disposait déjà que "le détagage des surfaces verticales restant de compétence Ville." Tout ça pour ça.

Quoiqu'il en soit, la Ville de Lyon assure désormais de sa "vigilance à 200 %", dixit la maire du 9e arrondissement Anne Braibant. En plus de ses propres services, la collectivité travaille avec une entreprise qui déploie quotidiennement deux à trois agents uniquement pour les berges de Saône et la rive droite du Rhône, la rive gauche de ce dernier étant toujours à la charge de la Métropole. En moyenne, jusqu'à 500 m2 de surface peuvent être traités quotidiennement.

"La Ville ne laissera pas son patrimoine se dégrader" assure ainsi l'adjoint en charge de la tranquillité publique, Mohamed Chihi. Coût de l'opération : 400 000 euros par an, financés par la Métropole dans le cadre de cette convention, auxquels s'ajoutent les opérations de détagage de la rive gauche que la vice-présidente Isabelle Petiot n'a pas pu chiffrer, mais également les 1,5 million d'euros annuels de la Ville de Lyon déjà engagés pour le détagage sur l'ensemble du territoire.

En 2024, 9 000 interventions ont été réalisées assure Mohamed Chihi, qui précise que la priorité est donnée aux tags "injurieux, racistes et haineux avec une intervention immédiate", assure-t-il. 15 000 m2 ont par ailleurs été traités depuis le début de l'année 2025 par l'entreprise choisie par la Ville, notamment sur la partie des quais de Saône située dans le secteur classé Unesco. Côté répression, l'affaire est "compliquée" poursuit l'adjoint en charge de la sécurité, qui indique que moins d'une dizaine de personnes ont été interpellées en 2024 pour des tags. "Nous devons les prendre en flagrant délit, l'identification à postériori est difficile", assure Mohamed Chihi, qui en appelle à "la responsabilité de chacun".

A lire aussi : Les trois pistes de la Métropole de Lyon pour endiguer les tags des quais de Saône

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