Pour ce deuxième jour des Assises internationales du roman, nous vous suggérons d’aller faire un tour au paradis avec Benoît Duteurtre.
Critique féroce de notre modernité, admirateur de Michel Houellebecq, Benoît Duteurtre a récemment fait paraître une fable – mais aussi une farce – futuriste, L’Ordinateur du paradis. Il y décrit la mort d’un héros qui lui ressemble et surtout son arrivée au Paradis. Ou plutôt en enfer, puisque ledit paradis se révèle n’être qu’une reproduction de tout ce qu’il y a de pire dans notre société actuelle. Mais son esprit comique ne l’empêche pas de s’intéresser à nos sentiments intimes et surtout à la façon dont les écrivains parviennent à nous faire partager ceux qui caractérisent leurs héros. C’est en tout cas le thème de la table ronde “La couleur des sentiments” à laquelle il participera ce mardi soir aux Subsistances avec l’Argentine Mariana Enriquez et le Portugais Valter Hugo Mãe. Nul doute que la phrase d’Oscar Wilde “La mort de Lucien Rubempré est le plus grand drame de ma vie” sera citée dans les débats.