Heka (le dieu égyptien de la magie !) est le titre du nouveau spectacle de Gandini Juggling, l’une des plus grandes compagnies de jonglage au monde. À ne pas rater !
Après être venue à plusieurs reprises à Lyon, la fabuleuse compagnie anglaise Gandini Juggling (fondée en 1992 par Sean Gandini et Kati Ylä-Hokkala) revient avec son tout nouveau spectacle Heka.
Sean Gandini opère un retour aux sources, à sa passion depuis l’enfance pour la magie qu’il connecte ici à l’art du jonglage après l’avoir fait brillamment avec la danse comme dans Life (hommage à Merce Cunningham) et Smashed (hommage à Pina Bausch). Le leitmotiv de la compagnie étant d’expérimenter, d’inventer sans cesse de nouvelles écritures pour créer un cirque contemporain hybride et véritablement unique au monde.
Accompagné par deux célèbres magiciens – Yann Frisch, auquel il a emprunté des techniques, et Kalle Nio pour l’atmosphère et l’esthétique du spectacle –, Sean Gandini embarque ses interprètes en posant la question suivante : Qu’est-ce qui est réel et qu’est-ce qui n’est qu’une illusion ? Il explore les dynamiques de groupe, joue de stratégies chorégraphiques en sondant les possibilités multiples de mains, de bras, de torses, d’effets de disparition et d’apparition pour au final déconstruire le langage traditionnel de la magie.
“Cette collaboration est finalement assez étrange, nous dit-il, car les magiciens sont très secrets, ils gardent les choses et c’est étrange par la suite de travailler pour quelque chose qu’on essaie de cacher, contrairement à la pratique du jonglage. Mais il y a un plaisir incroyable dans cette rencontre de deux disciplines qui est de travailler la technique de coordinations très compliquées, de regarder la magie et d’imaginer que c’est de la chorégraphie.”
Avec Heka, il a également mis un point d’honneur à rendre à la femme sa place d’artiste et non plus de potiche : “Actuellement dans la magie, il y a 95 % d’hommes, on cantonne les femmes à la présentation en étant très déshabillées et quand on y pense couper une femme en deux est vraiment misogyne. Ici, elles sont aussi nombreuses que les hommes, font la même chose et ne sont pas simplement des faire-valoir.”
Et quand on lui demande ce qu’il a envie d’offrir au public, il répond : “J’aimerais offrir la joie du mystère, la joie de pas savoir. J’aimerais qu’il sente qu’il peut y avoir de la magie dans tout !”
Heka - Gandini Juggling – Le 15 avril au théâtre La Mouche à Saint-Genis-Laval – la-mouche.fr