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Bébé tué dans une crèche : l'employée jugée à partir de mardi

La cour d'assises du Rhône accueillera à partir de ce mardi 1er avril le procès d'une ancienne employée de crèche, qui a reconnu avoir tué un bébé de 11 mois avec du Destop en 2022.

Un drame qui avait provoqué la sidération. Le procès de Myriam Jaouen, accusée d'avoir empoisonné une fillette de 11 mois en 2022, s'ouvrira ce mardi. Mise en examen pour meurtre sur mineur depuis les faits, elle sera jugée devant la cour d'assises du Rhône.

Après avoir présenté plusieurs versions, cette ancienne employée d'une micro-crèche lyonnaise du groupe "People & Baby" avait finalement reconnu avoir administré un produit pour déboucher les canalisations, de type Destop, à la fillette. Selon ses dires, excédée par ses pleurs, elle lui aurait fait consommer le produit toxique. Elle lui en aurait également aspergé tout le corps.

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Depuis son arrestation le jour du drame, elle affirme que son geste n'était pas prémédité, et qu'elle ne savait pas qu'il s'agissait d'un tel produit. Elle a un moment affirmé avoir fait un geste "rapide", selon le Progrès. Un discours que les experts médico-légaux semblent néanmoins remettre en question, aux vues de blessures infligées à la fillette et des doses utilisées, peu compatibles avec un geste accidentel.

La jeune femme travaillait dans la crèche depuis trois mois seulement au moment du drame. Elle serait "immature" et "tendant à l'affabulation", selon les experts. Le verdict devrait tomber ce jeudi 3 avril.

Une responsabilité de la crèche ?

Si la crèche du 3e arrondissement de Lyon n'est pas poursuivie, les avocats d'associations de défense des droits de l'enfant veulent mettre le doigt sur sa responsabilité dans le drame. "Pour que la rentabilité soit maximum" dans une micro-crèche, "il faut rogner sur la sécurité", a ainsi indiqué Me Jean Sannier, qui représente Innocence en Danger. Une brèche qui a permis d'embaucher une "salariée fragile, qu'on a recrutée sans regarder vraiment qui elle était."

Connue pour ses manques d'effectif, la crèche souffrait d'absences fréquentes du personnel et d'un turn-over important.

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