Gilles Gascon, président du groupe Les Républicains à la Métropole de Lyon, est l'invité de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.
Lors du mandat précédent, Gilles Gascon siégeait à la région Auvergne-Rhône-Alpes alors présidée par Laurent Wauquiez. Pour la présidence des Républicains, le maire de Saint-Priest lui préfère Bruno Retailleau. "Il n'y a absolument aucune vengeance personnelle sur rien, Laurent est quelqu'un de brillant. On a un parti politique avec deux courants, j'en ai choisi un tout simplement. Aujourd'hui, Bruno Retailleau est en responsabilité et il s'est attaché et attaqué à des sujets que aujourd'hui pas grand monde avait eu le courage de s'attaquer. Sur la loi sur l'immigration, sur le narcotrafic etc. C'est plutôt une bonne chose qu'on ait un ministre de l'intérieur qui soit courageux. Ce n'est pas du tout un effet de mode de quoi que ce soit, c'est qu'aujourd'hui il a le courage d'aller au front et ça moi je le salue", justifie-t-il.
Le président de la Métro positive, le groupe d'opposition de droite aux écologistes à la Métropole de Lyon, apporte aussi un soutien appuyé à une éventuelle candidature de Jean-Michel Aulas aux élections municipales à Lyon : "aujourd'hui, c'est le candidat. On n'a pas une candidature aujourd'hui à Lyon qui est en avant et qui permettrait de pouvoir rassembler tout le monde. Béatrice De Montille fait un travail extraordinaire, il y a Christophe Marguin qui fait le job aussi, Pierre Oliver également. Mais l'unanimité de ce que fait Jean-Michel Aulas devrait mettre tout le monde d'accord. Je pense qu'il y aura certainement une photo de famille, en tout cas je l'espère, dans les prochains jours ou les prochaines semaines. Et là on verra qui est autour de la table et je pense que tout le monde y sera".
La retranscription intégrale de l'entretien avec Gilles Gascon
Bonjour à tous et bienvenue, vous regardez 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale et aujourd'hui nous accueillons Gilles Gascon. Vous êtes maire les Républicains de Saint-Priest, vous présidez aussi le groupe d'opposition de droite, la Métropole Positive, au Conseil Métropolitain. On en parlera peut-être des enjeux métropolitains, mais d'abord je voulais vous lancer sur le grand sujet du moment à droite, la bataille, le duel pour la présidence des Républicains, entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau. Laurent Wauquiez est soutenu par la plupart des élus locaux LR, vous vous avez fait le choix inverse, vous soutenez Bruno Retailleau. C'est une forme de vengeance parce que Laurent Wauquiez avait soutenu Sébastien Michel plutôt que vous pour porter la liste des Républicains à la Métropole de Lyon. Il faut y voir des ressorts personnels ou c'est une motivation purement politique ?
Non, il n'y a absolument aucune vengeance personnelle sur rien, Laurent est quelqu'un de brillant. On a un parti politique avec deux courants, j'en ai choisi un tout simplement. Aujourd'hui, Bruno Retailleau est en responsabilité et il s'est attaché et attaqué à des sujets que aujourd'hui pas grand monde avait pu, ont eu le courage de s'attaquer. Sur la loi sur l'immigration, sur le narcotrafic etc. C'est plutôt une bonne chose qu'on ait un ministre de l'intérieur qui soit courageux. Ce n'est pas du tout un effet de mode de quoi que ce soit, c'est qu'aujourd'hui il a le courage d'aller au front et ça moi je le salue.
Et pour vous Laurent Wauquiez n'a pas ce courage, n'a pas le même positionnement ? Qu'est-ce qui fait que vous êtes plus sur ce courant Retailleau que sur un courant Wauquiez ? Quelles sont les différences puisque on n'arrive pas toujours de l'extérieur à cerner ce qui peut être la grande différence entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau ?
Non, ce que je peux peut-être regretter sur les choix de Laurent c'est qu'il lui a été proposé à un moment donné de rentrer au gouvernement. C'est dommage qu'il l'ait refusé parce qu'il y avait des enjeux quand même extrêmement importants à Bercy et là il aurait pu montrer toutes ses capacités de pouvoir y aller. Parce que je le répète il est brillant. Maintenant on a un ministre de l'Intérieur qui fait le job, qui dit ce qu'il fait et qui fait ce qu'il dit. Et là pour le coup c'est quand même important. Il y a des enjeux nationaux aujourd'hui extrêmement lourds, extrêmement importants pour l'avenir. Et avoir un ministre de l'Intérieur qui est en capacité de pouvoir y aller, bah écoutez il faut l'encourager quoi.
Est-ce que c'est compliqué quand on est élu dans cette région ? Vous avez été conseiller régional sur le mandat précédent. Quand on est élu dans l'agglomération lyonnaise de ne pas soutenir Laurent Wauquiez. Est-ce que vous vous en doutez peut-être que vos prochaines demandes de subventions soient traitées différemment ? Non j'irai pas jusque… Parce qu'on entend qu'il y a quand même un climat de tensions internes. Beaucoup chez les républicains disent ça sent un peu le Copé-Fillon, ça sent la poudre. Est-ce que du coup vous avez vous des appréhensions là-dessus ?
Non je le répète, nous sommes un parti politique avec cette capacité de pouvoir choisir entre deux candidats. La démocratie fait que chacun est encore libre de faire ce qu'il veut. Demain si c'est Bruno Retailleau on se mettra derrière lui, si c'est Laurent Wauquiez de la même manière on se mettra derrière lui. Il y a peut-être quelques esprits chagrins qui font qu'ils auraient peut-être voulu qu'il y ait une forme de bloc central qui puisse avancer tous derrière la même personne. Mais comme je le dis on est encore libre de nos choix et je pense que la région est suffisamment intelligente pour faire la part des choses.
Venons-en à la Métropole, vous n'aviez pas candidaté à la primaire interne des Républicains pour désigner la candidate ou la chef de file de votre parti. Le point c'est menti qui peut avoir son importance, vous vous considérez que Véronique Sarselli est votre candidate pour la métropolitaine de 2026 ou votre chef de file ? Chef de file ça veut pas forcément dire qu'on est candidat au bout, comment vous voyez les choses ?
C'est un peu l'explication qui nous avait été donnée au départ par les instances. Moi je n'ai pas participé dont acte à cette primaire, j'ai soutenu la candidature de Véronique bien sûr, je continue à la soutenir. On a travaillé ensemble, on continue à travailler ensemble de la meilleure des façons. Avec Véronique on est assis côte à côte depuis une dizaine d'années au conseil métropolitain. Le sujet c'est de pouvoir arriver à changer un peu les choses en 2020, pas un peu carrément les choses en 2026. Donc on travaille ensemble pour l'avenir. Moi la première action que j'ai faite quand j'ai été élu…
Mais pour vous elle ne sera pas forcément la candidate ?
On est clair sur le sujet, si c'est Véronique qui a la meilleure capacité à pouvoir entraîner derrière elle ce rassemblement, je serai derrière elle. Moi je n'ai pas de sujet, je l'ai toujours dit.
Et si vous sentez qu'il y a un espace pour vous, vous irez ?
Mais comme je l'ai dit, si on vient me chercher j'irai, mais aujourd'hui je ne brouille pas les cartes. Véronique a les capacités de pouvoir aussi rassembler, c'est ce que je voulais vous dire. La première action que j'ai menée quand j'ai été élu président des républicains de la Métro positive, c'est ce rassemblement avec d'autres groupes de la métropole. Aujourd'hui il faut continuer ce travail, et c'est ce que nous faisons avec Véronique et les autres groupes politiques. Il est le temps aujourd'hui de rassembler et de travailler, comme nous le faisons déjà depuis plusieurs mois, sur un programme et des projets pour renverser la vapeur.
Dernière question, est-ce que vous intégrez Jean-Michel Aulas dans cette équation ? Pour l'instant il a plutôt parlé sur la ville de Lyon, il s'est positionné sur la ville de Lyon, c'était le sens de ce sondage. On a vu Pierre Oliver récemment dire que le sondage n'est pas si bon pour Jean-Michel Aulas, avoir des propos peut-être pas très amènes envers Jean-Michel Aulas. Vous, est-ce que vous lui ouvrez grand la porte ?
Carrément, la candidature si elle se confirme dans les prochains jours du président Aulas…
Les Républicains doivent se ranger derrière lui ?
Ce n'est pas qu'ils doivent, c'est qu'aujourd'hui c'est le candidat. On n'a pas une candidature aujourd'hui à Lyon qui est en avant et qui permettrait de pouvoir rassembler tout le monde. Béatrice De Montille fait un travail extraordinaire, il y a Christophe Marguin qui fait le job aussi, Pierre Oliver également. Mais l'unanimité de ce que fait Jean-Michel Aulas devrait mettre tout le monde d'accord. Je pense qu'il y aura certainement une photo de famille, en tout cas je l'espère, dans les prochains jours ou les prochaines semaines. Et là on verra qui est autour de la table et je pense que tout le monde y sera.
Dites donc, c'est un véritable matraquage publicitaire pour cette candidature de JMA ! 😀
Et son programme ? comme pour son stade ? Massacre des terres agricoles au profit du business ? Croissance jusqu'à extermination totale de l'humanité ?
Non merci. 🙂