Thomas Rudigoz, chef de file du parti Renaissance pour les élections municipales de 2026, est l'invité de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.
Thomas Rudigoz a été investi par Renaissance chef de file pour les élections municipales de Lyon en 2026. Une mission qui ne signifie pas automatiquement une prochaine candidature. Il appelle tous les candidats, qui se multiplient, au centre-droit à se réunir dès le premier : "si on ne s'unit pas, si on ne fait pas du collectif comme je le disais, c'est perdu parce qu'en face les alliances des Verts avec leurs amis LFistes et socialistes, ils vont s'unir au final j'en suis persuadé. Donc si nous on arrive dispersé on va refaire les mêmes erreurs qu'en 2020 et on l'a vu le résultat. Ce n'est pas la seule raison mais la division a porté les écologistes au pouvoir et on voit le résultat maintenant et beaucoup de lyonnais et de lyonnais alors je sais pas s'ils seront majoritaires ça on le verra en mars 2026 mais ils sont très nombreux à demander un changement et ne supportent plus la gestion municipale de Grégory Doucet ou de Bruno Bernard à la métropole".
Et pour le chef de file de Renaissance, une personne peut mettre tout le monde d'accord : "Avec Jean-Michel Aulas, on battait toujours les verts (...) C'est un des grands ambassadeurs lyonnais comme l'a été Paul Bocuse, comme l'a été Gérard Collomb et on a besoin d'une personnalité peut-être Jean-Michel Aulas qui redonne de la fierté aux lyonnais".
La retranscription intégrale de l'entretien avec Thomas Rudigoz
Bonjour à tous et bienvenue, vous regardez 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction Lyon Capitale et aujourd'hui nous accueillons Thomas Rudigoz. Vous êtes conseiller métropolitain et puis vous êtes aussi, et c'est plus récent, chef de file du parti Renaissance pour les élections municipales à Lyon. Chef de file, ça veut dire quoi ? Ça veut dire candidat, vous serez candidat à la mairie de Lyon en 2026 ou c'est une possibilité seulement ?
C'est une première étape, c'est une décision du parti donc je remercie Gabriel Attal et ma famille politique de me faire cette confiance. Pour le moment c'est un animateur, c'est un chef d'équipe, c'est un coordinateur, c'est quelqu'un qui doit aller vers les équipes de militants pour organiser une pré-campagne en vue de la campagne municipale qui arrivera un peu plus tard et à ce moment-là effectivement on prendra la décision de choisir une tête de liste ou de voir avec des partenaires si on peut faire quelque chose en mode collectif et à ce moment-là on choisira la personne la mieux placée pour apporter une alternance à la ville de Lyon, ce qu'attendent beaucoup de lyonnais et de lyonnais.
Oui parce qu'on voit en ce moment que ça s'excite un peu autour de la question des municipales et notamment dans cette grande famille on va dire du centre droit à laquelle vous appartenez vous, à laquelle vous historiquement et votre parti peut-être plus récemment, horizon est en train de se mettre en place. Chez les Républicains aussi Pierre Oliver avance pion après pion et puis il y a l'arrivée de Jean-Michel Aulas dans l'équation. Pour vous toutes ces candidatures ont vocation à se rassembler avant le premier tour, il faudra que parmi tous ces gens que je viens de citer il y ait une seule liste ?
C'est indispensable, si on ne s'unit pas, si on ne fait pas du collectif comme je le disais, c'est perdu parce qu'en face les alliances des Verts avec leurs amis LFistes et socialistes, ils vont s'unir au final j'en suis persuadé. Donc si nous on arrive dispersé on va refaire les mêmes erreurs qu'en 2020 et on l'a vu le résultat. Ce n'est pas la seule raison mais la division a porté les écologistes au pouvoir et on voit le résultat maintenant et beaucoup de lyonnais et de lyonnais alors je sais pas s'ils seront majoritaires ça on le verra en mars 2026 mais ils sont très nombreux à demander un changement et ne supportent plus la gestion municipale de Grégory Doucet ou de Bruno Bernard à la métropole. Donc on a véritablement une responsabilité et moi je l'ai en tête et c'est pour ça que je veux qu'on se rassemble. Après encore une fois ça peut être moi mais peut-être que ça peut être une autre personne que vous avez citée. On verra encore une fois qui est le mieux placé pour fédérer et pour être le leader pour battre l'équipe municipale en place.
Dans ce que vous voyez sur le travail fait dans l'opposition à Grégory Doucet ou Bruno Bernard, sur les positionnements des uns et des autres, pour vous il n'y a aucune incompatibilité entre vous tous ? Entre les républicains, Horizon, vous, le MoDem ou quelqu'un venu de la société civile ?
Alors je ferai la part des choses. Moi je pense qu'il faut se réunir très largement et ça doit aller du centre gauche, ça doit aller de la fédération des progressistes de François Rebsamen juste aux LR, aux LR modérés, républicains. Maintenant si ça doit être le tête de liste, pour moi une tête de liste vu la sociologie de Lyon et puis vu aussi mes convictions, ça ne doit pas être quelqu'un qui soit issu de la famille LR. Par contre ça peut être une personne de la société civile comme vous l'avez évoqué.
Jean-Michel Aulas, vous êtes prêt à vous ranger, alors ranger le terme peut être perçu péjorativement notamment en politique, mais à vous rallier à sa candidature. Ça ne vous pose aucun problème, ce n'est pas parce que vous avez été investi chef de fil que vous voyez absolument candidat...
Moi, comme je dis souvent en ce moment, je n'ai pas un égo surdimensionné le matin, je ne suis pas là en me rasant et à me dire je vais être maire de Lyon. J'aime beaucoup l'engagement public, je le fais depuis une vingtaine d'années, j'ai exercé de nombreuses fonctions, député, maire d'arrondissement, conseiller général, donc je continuerai cet engagement, j'ai envie parce que j'aime ma ville, j'aime Lyon. Mais encore une fois, moi l'objectif c'est vraiment qu'on change de gouvernance à la ville de Lyon. Tellement de Lyonnais qui attendent cela, qu'on ne peut pas faire n'importe quoi. Moi Jean-Michel Aulas, j'ai beaucoup de respect et d'admiration pour lui pour tout le parcours qu'il a fait à Lyon, avec son entreprise la Cegid en plus qui a commencé dans le cinquième arrondissement qui a été après dans le neuvième arrondissement et puis surtout avec l'OL, c'est le président emblématique que très de très nombreux lyonnais et aussi bien au-delà de Lyon connaissent pour ce qu'il a fait avec ce club et moi j'aime le foot, j'aime ce club, j'ai vu ce qu'il a fait mais au-delà même de l'aspect footballistique puisque il a réalisé un grand stade qui est aussi une forme de vitrine pour notre ville. Aulas pour moi c'est un des grands ambassadeurs lyonnais comme l'a été Paul Bocuse, comme l'a été Gérard Collomb et on a besoin d'une personnalité peut-être Jean-Michel Aulas qui redonne de la fierté aux lyonnais et aux lyonnais.
Mais est-ce que parce qu'on a été un bon président de club on va forcément être un bon maire de Lyon ? Il a des compétences en football, en entreprise mais est-ce qu'il en a en politique ? Est-ce qu'il saura développer un plan crèche, un plan école, un plan mobilité ?
Je suis sûr qu'il sera un meilleur maire de Lyon que quelqu'un qui est issu d'une ONG qui encore il y a 15 ans n'habitait pas Lyon, ne connaissait pas Lyon et qui n'avait aucune compétence pour autant pour être maire de Lyon. Jean-Michel Aulas c'est un homme public, c'est un homme qui a mené une gestion à la fois d'entreprise, de club, qui connaît notre ville qui a grandi, qui est né, qui a cet amour de cette ville. C'est pour ça d'ailleurs qu'il envisage. Encore une fois moi je ne suis pas le porte-parole de Jean-Michel Aulas, il faudra que vous l'invitiez, lui il n'a pas encore pris sa décision. C'est une option, c'est une option mais qui est une option crédible et moi j'ai une formule que j'aime bien employer, avec Jean-Michel Aulas on battait toujours les verts.
Sur la question du programme, puisque ça se jouera aussi quand même là-dessus, peut-être que les élections municipales seront un référendum pour ou contre Grégory Doucet, mais il faudra peut-être quand même proposer quelque chose pour l'instant dans votre famille politique, à part régler la question du qui, on ne vous voit pas trop avancer sur le quoi. Pour vous, autour de quoi doit s'articuler le programme du bloc Central ou d'un socle commun, en tout cas d'un centre droit large ?
Le programme on y travaille actuellement avec mes amis d'Horizon, Emmanuel Hamelin, avec le Modem, avec le Parti Radical et puis avec des personnalités de la société civile avec qui je discute et je vais continuer ces discussions. Ce programme on va le construire, là on est au début de cette phase pré-municipale. élections municipales c'est dans un an, donc je pense qu'il faut aussi mener les choses dans un bon rythme. Il y a déjà dans les éléments sur lesquels je peux déjà vous dire, il y a deux éléments par exemple que je pense qu'il faut vraiment avancer, c'est les problématiques de travaux, de circulation dans notre ville, ce n'est plus possible d'avoir cette trombose telle que nous le vivons, ces bouchons permanents.
Ça veut dire quoi ? On rouvre des routes ? On arrête les pistes cyclables ?
On met une pause sur les voies lyonnaises. Moi je ne suis pas non plus pour défaire ce qui aura été fait parce que ce serait une gabegie, mais ce qui n'est pas encore fait, ce qui est en voie d'être fait, ce qui est dans les tuyaux, ce qui est dans leur projet, ça on le stop. on verra peut-être s'il y en a certaines qu'il faut continuer, mais on ne peut pas continuer de ne privilégier que le vélo. Il nous faut par exemple un grand plan piéton. Il n'y a pas que des cyclistes dans cette ville, ça ne parle qu'à un segment de la population. C'est très bien les pistes cyclables, il en faut pour des questions de nouvelles circulations, de nouveaux usages, et puis des questions de transition écologique, mais ça ne peut pas être l'alpha et l'oméga. Et puis sur les questions de sécurité, c'est une véritable faillite la politique de Grégory Doucet, et là il faudra aussi un plan ambitieux.