L'œuvre éphémère "Tissage urbain" prend forme place Bellecour à Lyon. Elle doit être livrée en juillet.
Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet le savait, en touchant à la place Bellecour, il prenait l'un des plus gros risques politiques de son mandat. Mais s'attendait-il à ce que le clivage soit si marqué, avant même que l'œuvre ne soit achevée, pas sûr.
Ce jeudi, sa première adjointe en charge de la culture et des finances, Audrey Hénocque s'est présentée face à la presse pour évoquer l'installation du projet qui a démarré il y a quelques semaines, accompagnée de l'architecte en charge du projet, Tristan Israel. Perturbé par un happening du collectif "Les défenseurs de Lyon", le rendez-vous a surtout été le théâtre d'une virulente apparition du candidat aux municipales 2026, Edouard Hoffmann, qui souhaitait dénoncer un tag XXL "Palestine vaincra !", sur le frontispice de l'un des grands bâtiments de la place.
L'architecte Tristan Israel voit de son côté dans les critiques relayés (verbalement) "de l'intérêt parfois exprimé de façon un peu aléatoire". "C'est toujours intéressant de prendre l'avis de chacun", assure-t-il.
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Pour rappel, l'œuvre doit rester sur la place pendant cinq ans. La Ville a accordé un budget de 1,5 million d'euros au projet, dont 300 000 € dédiés à l'entretien. Le projet a été retenu après un appel d'offres lancé dans le cadre du budget participatif, où les Lyonnais avaient plébiscité une végétalisation de la place.
Mais les contraintes techniques en souterrain avec la présence d'un métro et d'un parking, ainsi que les exigences liées à l'importante patrimoniale du site ont eu raison de la promesse initiale de la maire : "la place Bellecour sera végétalisée ! C'est une première étape pour envisager de nouveaux usages, les faire évoluer. Faire de cette place un endroit où l'on s'arrête et plus uniquement que l'on traverse" assurait le maire de Lyon en novembre dernier lors de la présentation du projet.
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Les belles balançoires que voilà. Si elle reste en l'état. De l'écologie dogmatique comme les urinoirs genrés !