La Ville de Lyon ne déroge pas à ce constat. (Article paru dans le numéro d'avril de Lyon Capitale)
Jeudi 26 mars, à l'appel de l'ensemble des syndicats, 500 agents (300, selon la police) manifestaient contre la politique de Gérard Collomb de "réduction des coûts" (Projet Emeraude). Au cœur de la manifestation, le mal-être des agents était palpable. "Suppression de postes, non remplacement des agents absents, promotion à la tête du client...
"On demande de faire plus avec moins", expose Richard Delauzun, secrétaire du syndicat CGT de la ville. Parmi les 7 500 agents, les cadres seraient en première ligne. "On a des enveloppes fermées qui nous obligent, par exemple à ne remplacer qu'à mi-temps les congés maternités", explique un cadre CGT. "Ils sont souvent obligés de faire ce qui est contraire à leurs valeurs de service public", analyse un psychologue qui s'est penché sur la question.
Les 26 assistantes sociales de l'ancienne Direction Prévention Santé Enfant (supprimées en février) sont particulièrement en détresse. Depuis le démantèlement de leur service, elles n'ont plus pour consignes de faire des signalements. "Mais c'est notre métier tel que défini par les règlements !, s'emporte une AS. Et en plus, les instits continuent de nous envoyer des enfants en difficulté. Conclusion, on outrepasse nos consignes pour le faire quand même".
Harcèlement, mises au placard, dépressions, cet ancien service semble tenir la palme de la souffrance au travail.
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