Dossier Jeu : Un “gameland” unique en France

Il sera la toute première porte ouverte sur le “grand pôle de loisirs” qu’est censé devenir dans les années à venir le Carré de Soie, à cheval entre Vaulx-en-Velin et Villeurbanne. Présenté comme un concept unique en France, “voire en Europe”, l’hippodrome de Vaulx-en-Velin tout juste renouvelé sera inauguré ce 30 mars par Gérard Collomb, président du Grand Lyon. C’est donc sur la thématique des courses et des paris hippiques que s’ouvre l’un des plus importants projets urbains de l’agglomération.

Flambant neuf, l’hippodrome de Vaulx-en-Velin sera la première infrastructure à ouvrir ses portes dans un Carré de Soie qui n’est encore qu’un vaste chantier hérissé de grues. Craignant de subir la baisse de fréquentation de nombre d’hippodromes en France, la société sportive du Rhône (SSR) qui gère celui de Vaulx a voulu saisir l’occasion du vaste aménagement urbain dans son secteur, pour relancer, “moderniser” son activité. “Et attirer un nouveau public, plutôt familial”, confirme Olivier de Seyssel, président de la SSR. Au cœur des pistes recouvertes d’un revêtement dernier cri, se loveront un poney club, un skatepark, un terrain de beachsport et un boulodrome, qui seront exploités par l’UCPA (Union nationale des centres sportifs de plein air).

Si ce complexe de loisirs se retrouve au milieu des pistes, il restera indépendant en étant accessible par un tunnel creusé sous le trot du cheval. Les tribunes neuves de l’hippodrome où s’assoient les turfistes jouxteront une série de restaurants, alignés en rang d’oignons et dont les vitres donneront directement sur les pistes. Courtepaille, Hippopotamus et autres représentants de grandes chaînes côtoieront, hors les murs de l’hippodrome, un Jardiland, un Castorama, un Planète Saturne et des boutiques de prêt-à-porter, toutes aisément accessibles par le tram Léa. C’est à peu près le travelling que l’on peut faire, en partant de l’hippodrome, à l’intérieur du Carré de Soie.

Un coup financier à trois bandes

Pour parvenir à payer son nouvel hippodrome, la SSR qui n’en avait pas les moyens, à l’origine, a dû mener une opération financière avec le Grand Lyon. La société hippique a d’abord cédé son terrain de 17 hectares à la communauté urbaine pour 2,9 millions d’euros, cette dernière a ensuite revendu Altarea les 8000 m2 de l’hippodrome à l’opérateur immobilier. Le constructeur a alors pris en charge la majeure partie des travaux de rénovation. Et, retour à l’envoyeur, la SSR a racheté cet ouvrage achevé pour la somme de 2,9 millions d’euros (celle qu’elle avait donc obtenue lors de sa transaction avec le Grand Lyon), se retrouvant ainsi à nouveau propriétaire de ses tribunes mais plus de l’ensemble de son terrain. Le reste étant loué par le Grand Lyon à, notamment, l’UCPA. “Ce n’est pas une opération de soutien pour l’hippodrome mais plutôt une opération de maîtrise des terrains”, explique Roland Crimier, vice-président chargé des grands projets au Grand Lyon.

Madame au ciné, monsieur aux courses et le petit au poney

“Et on peut très bien imaginer, oui, qu’on viendra ici en famille : madame pourra aller au ciné ou faire du shopping tandis que monsieur sera aux courses et que le petit fera du poney”, décrit Olivier de Seyssel, comme un tableau idyllique d’un petit week-end ludique et ensoleillé. “Cela correspond à une demande très actuelle, estime Benoît Malhet, responsable de l’UCPA à Lyon, qui se dit “confiant” quant à la fréquentation future de son parc de loisirs : “un tel lieu vert au coeur d’un centre de commerces, c’est assez unique.”

Le nouvel hippodrome en chiffres

  • Coût : plus de 140 millions d’euros.
  • 35 guichets de prise d’enjeux.
  • Capacité de 3000 personnes avec plusieurs loges VIP.
  • 3 écrans géants de 3m x 3m.
  • 110 écrans plats sur tout le site.
  • Des haut-parleurs tous les 3 mètres.
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