Les jeux d’argent sont-ils nuisibles pour la société? Si c’est le cas, à défaut de les interdire, il serait peut-être temps de leur appliquer le même sort qu’à la cigarette et à l’alcool. Et interdire aux sociétés qui les commercialisent de faire de la publicité.
La question se pose d’autant plus que la future loi de libéralisation des jeux en ligne devrait provoquer une guerre publicitaire entre opérateurs, qui voudront conquérir au plus vite ces nouveaux marchés. “C’est une idée qui mériterait d’être creusée. Je suis assez favorable à encadrer plus fortement les jeux d’argent. Ce ne sont pas des produits de consommation comme les autres”, défend Philippe Meunier, le député UMP de l’Est-Lyonnais. Tout nouveau président du Comité économique du PS, son “collègue” lyonnais Pierre-Alain Muet est sur la même ligne : “C’est effectivement une question qui peut se poser.
Je suis pour une réglementation et une taxation forte.” Cette idée sera-t-elle reprise lors du prochain débat au Parlement sur les jeux en ligne? Deux arguments s’y opposeront forcément : un, cela créerait de fait un préjudice pour les médias, déjà mis en difficulté par des recettes publicitaires en baisse. Deux, depuis le premier loto organisé par François 1er, les jeux d’argent ont toujours été une forme d’impôt déguisé pour l’État. Dans ces conditions, le gouvernement sera peut-être rebuté par l’équation : moins de pub = moins de joueurs = moins de taxes.
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